Jésus-Christ guérit: Deuxième partie

JÉSUS NOUS A-T-IL GUÉRI DE NOS MALADIES QUAND IL A FAIT L’EXPIATION DE NOS PÉCHÉS ?

Cette série d’articles sur le thème « Jésus-Christ guérit » est inspirée des sermons du livre « Christ the Healer » du frère FF Bosworth.

Avant de réponde à la question que nous posons, j’attire votre attention sur quelques faits enseignés dans les Écritures et, qui portent sur ce sujet.

Les Écritures déclarent, « C‘est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché… » (Romains 5:12). Ici, il est clairement dit que la mort est entrée dans le monde par le péché d’Adam. Par conséquent, il est clair que la maladie, qui est très souvent à l’origine de la mort, est entrée dans le monde par le même péché. Puisque la maladie est entrée par le péché, son vrai remède doit être trouvé dans le salut qu’offre Christ, qui est justement le moyen par lequel Dieu fait l’expiation du péché pour l’humanité. Dans l’Évangile, le Seigneur Jésus parlant de son ministère, donc du contenu du salut qu’il est venu offrir a dit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés… » (Luc 4:18). Nous voyons bien que ‘guérir ceux qui ont le cœur brisé et proclamer aux captifs la délivrance’ sont parties intégrantes de l’œuvre de salut du Seigneur Jésus. Ceci est confirmé par le fait que partout ailleurs, lorsque l’on rend compte des activités de Jésus lorsqu’il parcourait la Judée, il est dit qu’il « enseignait dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. » (Matthieu 4:28 ; Matthieu 9:35). Ailleurs, nous pouvons lire que « …Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui » (Actes 10:38). La guérison de ceux qui sont malades est à n’en pas douter une des composantes du salut que nous a apporté Jésus Christ. 

 Par ailleurs, il est aussi dit que la maladie est une oppression qui vient du diable (Actes 10:38). Alors quand la nature échoue à combattre efficacement la maladie, le malade peut compter sur la puissance du Fils de Dieu pour ôter la maladie, car cela fait partie des bénéfices de la passion de notre Seigneur. Cependant, celui qui recherche la guérison de son corps doit confesser ses péchés et s’en détourner. James dit: « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris… » (Jacques 5:15), ce qui sous-entend qu’autrement vous pourriez ne pas être guéris. De même, avant de guérir le paralytique qu’on avait descendu par une ouverture du toit devant Jésus, voyant leur foi, le Seigneur dit: « Homme, tes péchés te sont pardonnés. » Il pardonna d’abord ses péchés avant de le guérir de sa maladie.

Puisque la maladie fait partie de la malédiction due au péché, son vrai remède doit être la croix. Qui peut enlever la malédiction si ce n’est Dieu, et comment Dieu a-t-il obtenu notre liberté ? En substituant son fils Jésus à nous. En effet, celui qui n’a point connu le péché, il [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu (2 Corinthiens 5:21 ; 1 Pierre 2:22). La Bible enseigne, comme le dit un auteur, que la maladie est la punition physique de l’iniquité. Puisque Christ a porté dans son corps toutes les responsabilités physiques héritées à cause du péché et qu’il nous a rendu libres, nos corps sont donc aussi, de droit, libres de toute maladie. Après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de notre salut, si nous croyons en lui, nous serons scellés du Saint-Esprit, lequel est un gage de notre héritage, pour notre rédemption, à la louange de la gloire de Dieu (Éphésiens 1:13-14). Par la rédemption, la rémission des péchés, nous sommes délivrés de la puissance des ténèbres et nous sommes transportés dans le royaume du Fils de Dieu, un royaume dans lequel il n’y a ni maladie, ni infirmité.

Maintenant, revenons à la question : Jésus nous a-t-il guéris de nos maladies quand Il a expié nos péchés ? Si, comme certains l’enseignent, la guérison n’est pas dans l’Expiation, pourquoi des images de l’Expiation ont-ils été données en relation avec la guérison corporelle tout au long de l’Ancien Testament ? Par exemple, dans le douzième chapitre de l’Exode, pourquoi les Israélites devaient-ils manger la chair de l’agneau pascal pour la force physique, si ce n’est pour que nous aussi, nous puissions recevoir la vie physique, ou la force en communiant avec Christ, notre Pâque, sacrifiée pour nous (1 Corinthiens 5:7) ? Sept cent soixante-cinq ans après l’institution de la Pâque, nous lisons dans 2 Chroniques 30:20 que « l’Éternel exauça Ézéchias, et guérit le peuple » quand ils célébraient la Pâque.

Aux Corinthiens, Paul, parlant de la manière indigne dont certains mangeaient le corps de Christ et buvaient la coupe de son sang, leur dit : « …celui qui [en] mange et qui [en] boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne distinguant point le corps du Seigneur. Et c’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et que plusieurs dorment. » (1 Corinthiens 11:29-30). Car celui qui [en] mange et qui [en] boit indignement, mange et boit sa condamnation au lieu de son salut. Il y a, à n’en pas douter un lien entre la bonne santé, la guérison, et le fait de manger le corps de Christ et boire son sang avec discernement. Le repas du Seigneur est plus qu’une simple ordonnance. En le faisant, nous communions avec Christ dans l’offrande de son corps et de son sang à la croix et nous recevons les bienfaits qui en résultent. En Christ, il y a à la fois la vie corporelle et la vie spirituelle. Il n’y a sûrement pas de meilleur moment pour nous prévaloir du privilège d’avoir pour l’amour de Jésus, « la vie de Jésus manifestée en notre chair mortelle » (2 Corinthiens 4:11).

1. LA GUÉRISON DANS LES IMAGES DU SACRIFICE DE JÉSUS DANS L’ANCIEN TESTAMENT

Encore une fois, dans Lévitique 14:18, nous lisons que le prêtre fait l’expiation pour la purification du lépreux. Si la guérison du chrétien n’est pas dans l’expiation du Christ, pourquoi une expiation était-elle nécessaire pour la guérison du lépreux dans l’Ancien Testament? Les chapitres quatorze et quinze du Lévitique, nous montrent que c’est invariablement par l’expiation que la maladie était guérie. Pas besoin d’aller plus loin. Ceci est une réponse complète à la question dont nous discutons. Toutes ces expiations pointent au Calvaire et en sont les images.

Jésus nous dit, dans Luc 4:19, qu’il a été oint « pour publier une année de grâce du Seigneur », dont l’image dans l’Ancien Testament est l’année du jubilé. Cela nous montre que l’année du jubilé dans l’Ancien Testament est vraisemblablement une image ou une préfiguration des bénédictions devenues disponibles aux croyants par l’Évangile de Christ. Ici, « l’année de grâce du Seigneur » se réfère à l’ère de l’Évangile dans laquelle nous vivons.

Dans Lévitique 25:9, nous voyons que l’année du jubilé, le Jour des Expiations devait être annoncée d’une manière particulière : par le son de la trompette. Ce jour-là, un taureau était sacrifié pour le pardon des péchés, et le propitiatoire était aspergé de sang de la victime. Aucune miséricorde n’était offerte sans que le sang de l’Expiation n’ait été aspergé sur le propitiatoire. Sans cela il y aurait eu un jugement et non le pardon. Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon (Hébreux 9:22). De la même façon, nous avons appris qu’aucune miséricorde, aucune bénédiction de l’Évangile ne nous est offerte en dehors de l’expiation du Christ.

Puisque dans l’Ancien Testament, les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées par des sacrifices, il était donc nécessaire que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu (Hébreux 9:23-24).

2. CHRIST A RACHETÉ TOUT CE QUI AVAIT ÉTÉ PERDU À CAUSE DU PÉCHÉ

Quand Adam et Eve ont péché, nous avons été vendu au royaume des ténèbres. Par l’Expiation obtenue pour nous à Golgotha, Jésus a restauré tout ce que nous avions perdu. Dans l’Ancien Testament, c’est aussi le Jour des Expiations que Dieu a dit : « Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété » (Lévitique 25:13). L’ordre des choses dans l’année du jubilé est, d’abord l’Expiation, puis le son de la trompette du jubilé, avec la bonne nouvelle « vous retournerez chacun en sa propriété [ou possession] ». L’ordre est le même aujourd’hui; d’abord, le Calvaire, puis la trompette de l’Évangile qui dit que par son sacrifice, Jésus, l’Agneau de Dieu sans défaut, « a effacé nos péchés » et « s’est chargé de nos maladies », Il « est devenue malédiction à notre place » ; ensuite, il faut que cette bonne nouvelle soit annoncée « à toute créature ». Le son de la trompette est disponible pour quiconque est attentif à ses paroles, quiconque prête l’oreille à ses discours, les gardent devant les yeux; dans le fond du cœur (Proverbes 4:20-21). Cela est le chemin par lequel nous pouvons retourner « chacun à sa possession » perdue car, il est notamment écrit que ses paroles sont « la vie pour ceux qui les trouvent, la santé pour tout leur corps » (Proverbes 4:22).

Les sept noms rédempteurs de Dieu, dont l’un est Jéhovah-Rapha, « Je suis l’Éternel qui te guérit », nous montrent à quels biens perdus « chacun » peut retourner pendant cette dispensation, cette année de la grâce. Les deux biens essentiels à restaurer à l’ère de l’Évangile sont la santé de l’âme et la santé du corps. Le pardon et la guérison étaient offerts universellement partout où le Christ prêchait « l’année de grâce du Seigneur ». L’homme « intérieur » et l’homme « extérieur » pouvait alors être restauré et rendu prêt pour le service de Dieu. Tous étaient « complètement préparés à toute bonne œuvre », afin qu’ils puissent achever leur course selon le plan de Dieu.

Dans l’Ancien Testament, la victime devait mourir et son sang versé pour que le sacrifice soit efficace. La Bible dit : « sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission des péchés ». Une joie indicible et pleine de gloire (1 Pierre 1:8) ne peut être connue que par ceux qui ont été sauvés par le sang de Christ versé pour eux. C’est difficile de comprendre comment certains disent que la guérison est accordée sans référence à la mort du Christ. Le salut de n’importe quelle partie de l’homme sans sacrifice est inconnu dans l’Écriture. N’est pas par le prix de notre foi en son sacrifice achevé que nous obtenons le salut de votre âme? Il est écrit que les prophètes qui ont parlé de la grâce qui nous était réservée ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations. Ils cherchaient à découvrir l’époque et les circonstances indiquées par l’Esprit de Christ qui était en eux lorsqu’il attestait d’avance les souffrances du Messie et la gloire dont elles seraient suivies (1 Pierre 1:9-11).

Si la guérison corporelle est offerte et doit être prêchée indépendamment du Calvaire, pourquoi est-ce qu’aucune bénédiction de l’année du jubilé ne devait être annoncée par le son de la trompette jusqu’au Jour des Expiations ? Paul nous dit que c’est « en Lui » [Jésus] que toutes les promesses de Dieu sont oui et amen. C’est une autre façon de dire que toutes les promesses de Dieu, y compris sa promesse de guérir, doivent leur existence et leur pouvoir exclusivement à l’œuvre rédemptrice de Christ.

3. LA GUÉRISON EST-ELLE POUR AUJOURD’HUI ?

Certains relèguent la guérison corporelle au Millénium et d’autres encore la relègue au passé, mais Jésus dit « Aujourd’hui [pas le Jour millénium] cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie » (Luc 4:21) C’est dans l’Église et non dans le millénium que Dieu a placé [établi] « … des apôtres, des prophètes, des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues » (1 Corinthiens 12:28). Aucun membre de l’Église n’aura besoin de guérison pendant le millénium, car ils recevront des corps glorifiés avant le millénium. Ils seront enlevés pour rencontrer le Seigneur dans les airs, et que « ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité » (1 Corinthiens 15:54). Que font ceux qui relèguent la guérison au passé et ceux qui la relèguent au millénium, des apôtres, des prophètes, des docteurs, etc., que Dieu a établi dans l’Église, avec les « dons de guérir »? Dire que la guérison n’est que pour le millénium est synonyme de dire que nous sommes maintenant dans le millénium, parce que Dieu guérit plusieurs milliers de personnes pendant ce temps de l’Église.

La promesse universelle de Dieu est de déverser Son Esprit sur toute chair pendant « l’Année de grâce du Seigneur » que le Seigneur a publié, qui est la dispensation du Saint-Esprit ainsi que le confirme l’apôtre Pierre : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes… » (Actes 2:17). L’Esprit de Dieu vient en tant qu’exécutif de Christ, pour exécuter pour nous toutes les bénédictions de la rédemption. Il nous apporte « les arrhes de l’esprit » ou « les prémices » de notre héritage spirituel et aussi physique, en attendant que le dernier ennemi, qui est la mort, soit définitivement détruit (1 Corinthiens 15:26) ; car Jésus règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. C’est alors qu’il nous fera entrer dans notre plein héritage. Or Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui et éternellement et c’est lui qui a dit : « …En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père » (Jean 14:12). Le Seigneur parle de quiconque croit en Lui, or l’Église est fait de croyants, imitateurs de Christ, Jésus.

4. LA FOI VIENT DE CE QUE L’ON ENTEND

La raison pour laquelle de nombreux malades de nos jours ne sont pas retournés à leurs possessions physiques est qu’ils n’ont pas entendu le son de la trompette concernant la guérison. « La foi vient de ce qu’on entend de la parole de Christ », et ils n’ont pas entendu parce que la trompette de nombreux prédicateurs a été « mis hors d’usage » en ce qui concerne ce qu’est la volonté de Dieu en matière de guérison physique. Il est évident que la trompette de l’Évangile qui sonne de nos jours ne déclarent pas « tout le conseil de Dieu », sans en rien cacher, que Paul et les autres ont prêchés (Actes 20:27).

Comme dans Lévitique, les images montrent que la guérison se faisait invariablement par l’Expiation. Ceci est aussi définitif dans ce que dit Matthieu : « …on lui présenta plusieurs démoniaques, desquels il chassa par sa parole les esprits [malins], et guérit tous ceux qui se portaient mal. Afin que fût accompli ce dont il avait été parlé par Ésaïe le Prophète, en disant : il a pris nos langueurs, et a porté nos maladies (Matthieu 8:16-17). L’Évangile déclare que Christ a guéri toutes les maladies sur la base de l’Expiation. L’Expiation s’applique à tous. C’est ainsi « qu’Il [Jésus] a guéri tous ceux qui étaient malades sans exception, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, disant: « Lui-même a pris nos infirmités et a porté nos maladies » (Ésaïe 53:4-5).

Puisque ce sont nos maladies qu’il a portées et que son expiation nous concerne tous sans exception, il faudrait la guérison de tous pour accomplir cette prophétie, en d’autres mots, la prophétie avait prévu la guérison de tous les malades. Jésus guérit encore chaque jour tous ceux qui viennent à lui, animés par une foi vivante, afin que la prophétie s’accomplisse. Car Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13:8).

Puisque, à l’âge des ombres et des images [l’Ancien Testament], tous ceux qui sont venus à lui, ont tous eu le privilège d’être guéris, nous pouvons dire avec certitude que pendant le ministère plus excellent de Jésus, le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses, Dieu ne peut pas avoir retiré cette miséricorde qu’il accordait alors dans l’Ancien Testament.

Dans Nombres 16:46-50, après que 14700 personnes moururent de la peste, Aaron, en sa qualité de prêtre, dans son rôle de médiation pour le peuple, défendit le peuple entre les morts et les vivants et fit l’expiation pour l’élimination de la peste et obtenir la guérison des corps. A plus forte raison, Christ, notre Médiateur excellent, par Son Expiation parfaite, nous a rachetés non seulement du « fléau » du péché, mais aussi des maladies.

5. LE SERPENT D’AIRAIN, UNE IMAGE DU CHRIST

Encore une fois, dans Nombres 21:9, nous lisons que ceux des Israélites qui avaient été mordu par des serpents ont tous été guéris en regardant le serpent d’airain, qui avait été élevé sur un poteau en bois comme un sorte d’Expiation. Si la guérison ne fait pas partie de l’Expiation, pourquoi ces Israélites mourants devaient-ils regarder l’image de l’Expiation pour leur guérison ? De même, le Seigneur dit : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 3:14). Puisque le pardon et la guérison des anciens sont venus par une préfiguration de l’Expiation, et que le Seigneur Jésus fait un parallèle entre cette image et sa propre « élévation » sur la croix, pourquoi certains disent que la guérison de ceux qui croient en Jésus Christ, l’Agneau immolé avant la fondation du monde, n’est pas garanti par l’expiation qu’il a obtenue ? Comme leur malédiction avait été supprimée par l’élévation du serpent d’airain sur le poteau, ainsi Paul nous dit que la nôtre est supprimée par l’élévation de Christ (Galates 3:13).

Encore une fois, dans Job 33:24-25, nous lisons : « … J’ai trouvé une rançon [expiation]. Sa chair sera plus fraîche que celle d’un enfant ; il retournera aux jours de sa jeunesse. » Ici, nous voyons que la chair de Job a été guérie par une expiation. Pourquoi pas celle du croyant en Christ aujourd’hui?

Encore une fois, le psalmiste David invite son âme à bénir le Seigneur et à « n’oublier aucun de ses bienfaits » (Psaume 103:1-3). Puis il précise : « Qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ». Comment Dieu pardonne-t-il le péché ? Bien sûr, par l’expiation obtenu par le Christ. Il guérit la maladie de la même manière, parce que l’expiation de Jésus-Christ est le seul mérite par lequel l’homme déchu peut s’approcher de Dieu et obtenir miséricorde.

Dans 1 Corinthiens 10:11, Paul nous dit « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples [d’images], et elles ont été écrites pour notre instruction [notre avertissement] … ». Dans Galates 3:7, 16, 29, le Saint-Esprit nous montre clairement que ces choses sont pour les gentils aussi bien que pour Israël : « Sachez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham. Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule: et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. »

6. LES SEPT NOMS RÉDEMPTEURS DE JÉHOVAH

Un autre argument irréfutable selon lequel la guérison est dans l’Expiation se trouve dans les sept noms rédempteurs de Jéhovah. Aux pages 6 et 7 de la Bible Scofield, dans sa note de bas de page sur les noms rédempteurs, M. Scofield dit que le nom « Jéhovah est distinctement le nom rédempteur de Dieu », et signifie « Celui qui existe par lui-même et qui se révèle ». Sept noms rédempteurs, dit-il, pointent vers « une auto-révélation continue et croissante ». Il dit ensuite : « Dans sa relation rédemptrice avec l’homme, Jéhovah a sept noms composés qui le révèlent comme répondant à tous les besoins de l’homme, depuis son état d’homme déchu jusqu’à la fin. »

Puisque c’est sa relation rédemptrice avec nous que ces noms révèlent, ils doivent chacun pointer vers le Calvaire, le lieu où nous avons été rachetés. Les Écritures enseignent clairement que la bénédiction que révèle chaque nom est fournie par l’Expiation de Christ.

Voici les sept noms rédempteurs se Dieu:

JEHOVAH-SHAMMAH; YHWH-Shama — Dieu [est] là (Ézéchiel 48:35).
Traduit par « Le SEIGNEUR est là », ou « Le SEIGNEUR est présent », nous révèle le privilège rédempteur de jouir de Sa présence sans restriction. Il dit: « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Matthieu 28:20). Par ailleurs, il est écrit dans Josué : « Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point… » (Josué 1:5). Que cette bénédiction soit fournie par l’Expiation est prouvé par le fait qu’après la mort spirituelle de l’homme, orchestrée par le péché, nous sommes rapprochés de Dieu par le sang de la croix du Christ : « Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ… Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; 18car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit » (Éphésiens 2:13-18).

JEHOVAH-SHALOM; YHWH-Shalom — Dieu [est] Paix (Juges 6:24).
Traduit par « Le SEIGNEUR est notre Paix » et nous révèle le privilège rédempteur d’avoir Sa paix. Lorsque Gédéon reconnu qu’il avait reçu la visite de l’ange de l’Éternel, il dit: « Malheur à moi, Seigneur Éternel! car j’ai vu l’ange de l’Éternel face à face. Et l’Éternel lui dit: Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras pas. Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et lui donna pour nom l’Éternel paix » (Juges 6:22-24).

Cette bénédiction se trouve bien entendu dans l’Expiation parce qu’il est écrit qu’Il « … était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui… » (Ésaïe 53:5). Il nous est aussi révélé que Dieu « a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » (Colossiens 1:20). C’est pourquoi Jésus dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14:27).

JEHOVAH-RA-AH; YHWH-Ra-ah — Le Seigneur mon Berger (Psaumes 23:1)
Traduit « L’Éternel est mon berger » selon que le psalmiste écrit : « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien… ». Il est notre berger car il dit : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis » (Jean 10 :11). Ce privilège est bien dans l’expiation car il nous l’accorde en donnant sa vie. Car jadis nous étions comme des brebis errantes. Mais maintenant nous sommes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes (1 Pierre 2 :25). Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent (Ésaïe 40:11).

JEHOVAH-JIREH; YHWH-Yireh — Dieu pourvoira (Genèse 22:13-14)
Signifie « L’Éternel fournira » ou « L’Éternel pourvoira » une offrande.
Alors qu’Abraham était sur le point de sacrifier son fils, son unique, l’ange de l’Éternel dit: N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de Jehovah-Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui: A la montagne de l’Éternel il sera pourvu… (Genèse 22:13-14).

Il est écrit que : « l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, L’Éternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité » (Psaume 84:11). Et Néhémie dit : « Tu leur donnas, du haut des cieux, du pain quand ils avaient faim, et tu fis sortir de l’eau du rocher quand ils avaient soif. Et tu leur dis d’entrer en possession du pays que tu avais juré de leur donner » (Néhémie 9:15).

Jésus-Christ est l’offrande fournie par Dieu pour notre rédemption complète [l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde]. L’apôtre Paul pose cette question aux chrétiens : « Lui [Dieu], qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui » (Romains 8 :32)? Assurément, « …Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre » (2 Corinthiens 9:8).

JEHOVAH-NISSI; YHWH-Niss’i — Dieu ma/notre bannière (Exode 17:8-15)
Signifie « L’Éternel est notre bannière », ou « L’Éternel est notre Vainqueur » ou « L’Éternel est notre Capitaine ».
« Amalek vint combattre Israël à Rephidim. Alors Moïse dit à Josué: Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main… Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu’il baissait sa main, Amalek était le plus fort… Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu’ils placèrent sous lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre; et ses mains restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l’épée… Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom: l’Éternel ma bannière » (Exode 17:8-15).

Le psalmiste dit : « Tu as donné à ceux qui te craignent une bannière, Pour qu’elle s’élève à cause de la vérité » (Psaume 60:4). Dieu nous a donné la victoire finale par son Christ qui a achevé l’œuvre de rédemption qui lui était confiée et s’est assis dans les lieux célestes. C’est lorsqu’il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix (Colossiens 2:15), que Jésus nous a accordé le privilège rédempteur de dire : « dans toutes choses [situations] nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37-39). En conséquence, nous pouvons nous écriés « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! » (1 Corinthiens 15 :57) Ou encore « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance! » (2 Corinthiens 2 :14). En effet, par la mort, Jésus anéantît, en notre faveur, celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. (Hébreux 2 :14)

JEHOVAH-TSIDKEN ; YHWH-Tsidkenou — Seigneur-notre Justice (Jérémie 23:6)
Traduit par « L’Éternel, notre justice ». Il est écrit: « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je susciterai à David un germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; Et voici le nom dont on l’appellera: L’Éternel notre justice » (Jérémie 23:5-6). Celui dont il est question est bien sur Jésus dont il est aussi dit : « Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1:33).

Un temps mentionnée pour les juifs, le salut est devenu possible pour toutes les nations de la terre qui peuvent obtenir la « justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction » (Romains 3:22). Ainsi que Dieu l’avait annoncé à Abraham : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix (Genèse 22:18). C’est-à-dire, en Jésus-Christ, car il est venu abolir l’inimitié pour faire du peuple que Dieu s’est choisi, un seul peuple. Il n’y a plus de juifs d’un côté et de gentils de l’autre.

Il devient notre justice en portant nos péchés en son corps sur la Croix. « Car, lui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (1 Corinthiens 5 :21). C’est donc par l’expiation que nous avons le privilège rédempteur de recevoir « le don de la justice », car Il a été livré pour nos offenses, et Il est ressuscité pour notre justification.

JEHOVAH-RAPHA ; YHWH-Rapha — Dieu notre guérisseur (Exode 15:26)
Traduit par « Je suis l’Éternel qui te guérit ». Ce nom est donné pour nous révéler notre privilège rédempteur de pouvoir être guéri par la compassion de Dieu. C’est après le passage de la mer Rouge que Dieu s’est révélé à son peuple comme le Seigneur qui les guérit, Jéhovah-Rapha : « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens ; car je suis l’Éternel, qui te guérit » (Exode 15:26).

Le fait est que cette ordonnance de Dieu était une partie intégrante de notre rédemption à venir. C’est un des privilèges et bienfaits de l’Expiation accordé par le Christ. Ésaïe déclare: « …ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé… Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris… » (Ésaïe 53 :4-5). En, Jésus-Christ, Dieu est toujours disposé à guérir ceux qui obéissent à ses Paroles. Et Il est le même hier aujourd’hui et éternellement.

7. UNE TRADUCTION INSPIRÉE

Nous sommes donc enfermés par l’Esprit au sens rédempteur de la façon dont Christ supporte la maladie. Librement mais fidèlement, Matthieu 8:17 traduit Ésaïe 53 :4 : « Lui-même a pris nos infirmités et a porté nos maladies ». La compassion que Jésus a manifeste au peuple qui venait à lui, en guérissant tous les malades est considérée dans Matthieu comme un accomplissement de ce qui, dans Ésaïe, est prophétisé du Serviteur de Jéhovah.

Les verbes hébreux du texte, lorsqu’ils sont utilisés pour le péché, parlent d’un lourd fardeau et de l’enlèvement de la culpabilité du péché; c’est-à-dire porter le péché d’un autre afin de l’expier. Mais ici, où ce ne sont pas les péchés mais nos maladies et nos douleurs qui sont l’objet, le sens médiateur reste le même. Cela ne veut pas dire que le Serviteur de Jéhovah est simplement entré en communion avec nos souffrances, mais qu’il a pris sur lui les souffrances que nous devions supporter et que nous méritions de souffrir ; et c’est pourquoi non seulement il les a emportés, mais encore il les a endurés en sa propre personne afin de nous en débarrasser.

Maintenant, quand quelqu’un prend sur lui-même les maladies qu’un autre aurait dû souffrir, et qu’il ne le fait pas simplement en communion avec lui mais à sa place et en son lieu, nous avons là ce que l’on appelle : « une substitution ». Ici, donc, les meilleurs résultats d’une exégèse rigide montrent que le fait de porter et d’éliminer la maladie humaine fait partie intégrante de l’œuvre rédemptrice, une provision de l’Expiation, une partie de la doctrine du Christ crucifié ; qui veut que Jésus est non seulement le Sauveur de l’esprit mais aussi le sauveur du corps. Ainsi, il vient faire couler Ses bénédictions aussi loin que la malédiction est trouvée, afin de l’arracher.

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