Libre de toute forme d’oppression

1. Qu’est-ce que l’oppression?

Selon le Larousse, l’oppression est l’action d’opprimer, d’accabler sous une autorité tyrannique. Or qui dit tyrannie, dit asservissement (être dans les chaînes), être en état de servitude ou d’esclavage. Parmi les synonymes et/ou les conséquences de l’oppression, on peut citer: l’injustice, la souffrance, la brutalité, la cruauté, le tourment, la persécution. Dans la vie du chrétien,  l’oppression peut recouvrir des aspects aussi divers que le péché, les addictions, la faim, la misère, les épreuves, les infirmités, la maladie, etc.

D’aucuns expliquent que les problèmes que nous connaissons et notamment la maladie peuvent faire partie du plan de Dieu. Une des explications qui revient pour justifier cette théorie est le fait, par exemple, que des personnes remarquables, travaillant pour Dieu, ont été affligés par des problèmes de santé, qui leur auraient permis de redoubler de zèle dans leur action. Je n’ai pour ma part pas encore trouvé de fondement biblique avéré à cette interprétation. Insinuer que Dieu pourrait être à l’origine des malheurs de l’homme pour quelque raison que ce soit est contraire à la connaissance de Dieu que la Bible nous enseigne. Dans sa souveraineté et à cause de son amour, Dieu a déjà rendu un jugement contre l’oppression sous toutes ses formes. La volonté de Dieu est que nous soyons libres de toute forme d’oppression comme nous allons le voir en nous référant aux Écritures.

Dans mes recherches sur le sujet de l’oppression de l’homme, j’ai par exemple trouvé les lignes suivantes: « A l’heure où tant de gens souffrent d’une crise d’identité, à l’heure beaucoup sont égoïstes ou reclus, l’Église a besoin de prêcher un message clair et direct pour contrer l’influence de la société. Si par là-même des chrétiens sont délivrés de divers maux qui les affligent, c’est un résultat de la providence divine : Dieu a agencé sa création de cette manière. »[1] La vie « religieuse » est remplie de ce genre de déclarations tièdes,  souvent approximatives ou tout simplement fausses. Souvent, elles reposent sur le « sentiment » du prêcheur, voire sur un raisonnement de type philosophique. Ici, l’auteur parle vaguement de « …contrer l’influence de la sociétési par là-même des chrétiens sont délivrés de divers maux qui les affligent, » ce serait la cerise sur le gâteau. Ces propos font penser que la délivrance dont parle l’auteur, pourrait être le fait du hasard. Un hasard qu’il qualifie de « providence divine ». Or la crise d’identité, l’égoïsme, la réclusion… sont à considérer comme des formes d’oppression actives de l’homme. Et, face à l’oppression de l’homme, Dieu a un plan précis et définitif tel que nous allons le voir.  

Il n’y a ni approximation, ni hasard dans la Parole de Dieu. Les desseins de Dieu sont arrêtés depuis la fondation des temps. Selon qu’il est écrit: «  J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli; Je dis: Mes arrêts subsisteront, Et j’exécuterai toute ma volonté.… » (Ésaïe 46:10-11). Tout est donc dans la Parole de Dieu. Ce que Dieu dit ne revient pas à lui avant d’avoir été exécuté. En conséquence, en toute chose, nous sommes invités à rechercher la volonté de Dieu, établie dans sa Parole. Car c’est par la connaissance de la vérité que nous deviendrons libre (Jean 8: 32). Or, la vérité, c’est la Parole de Dieu. La vérité, c’est Jésus Christ. Selon qu’il dit lui-même: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie… » Nous ne pouvons comprendre la volonté de Dieu qu’en fixant nos yeux sur Jésus (Jean 14: 6). En lui est la vie, et la vie est la lumière des hommes. C’est par sa lumière que nous voyons la lumière qui nous rend libre de l’ignorance des choses de Dieu. Alors, nous devenons libres des fausses doctrines, libres des arguments exégétiques approximatives, libres de toute forme d’oppression.

2. Le croyant peut vivre libre de toute forme d’oppression

Psaumes 9: 9
L’Éternel est un refuge pour l’opprimé, Un refuge au temps de la détresse.

Cette première lecture est simple et directe. Dieu nous dit qu’il est le refuge pour tous ceux qui sont opprimés. Un refuge recueille pour mettre à l’abri. Quand on se met à l’abri (de la pluie par exemple), on n’est plus exposé, on est confortable. Dieu veut nous abriter et nous donner son repos. Comment dès lors le même Dieu pourrait-il être l’auteur de l’oppression? Dieu serait-il schizophrène? Loin s’en faut!

Psaumes 10: 18
Pour rendre justice à l’orphelin et à l’opprimé, Afin que l’homme tiré de la terre cesse d’inspirer l’effroi.

Le psalmiste nous apprend ici que Dieu rend justice à l’opprimé. Rendre justice implique qu’il y ait deux parties : l’oppresseur et l’opprimé. Dieu est le juge qui se tient devant les deux parties. Il ne peut donc pas être l’oppresseur. Il ne peut être à la fois juge et partie. Mieux encore, nous voyons que Dieu a déjà rendu justice en faveur de l’opprimé, afin que celui-ci ne soit plus effrayé par ce qui est de la terre. Ce que confirme aussi le verset ci-après.

Psaumes103: 6
L’Éternel fait justice, Il fait droit à tous les opprimés.

Psaumes 146: 5-7
Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, Qui met son espoir en l’Éternel, son Dieu! Il a fait les cieux et la terre, La mer et tout ce qui s’y trouve. Il garde la fidélité à toujours. Il fait droit aux opprimés; Il donne du pain aux affamés; L’Éternel délivre les captifs;

Dieu fait droit à l’opprimé. C’est-à-dire qu’il rend un jugement en faveur de l’opprimé.  Ceci est suffisamment clair et nous confirme que Dieu n’est pas celui qui opprime.  Dieu n’est pas celui qui retient les hommes captifs. Il n’est pas non plus celui qui inflige la faim à une partie de l’humanité. Il n’est pas celui qui asservi les hommes et les femmes qui peinent sous le poids de toutes sortes d’oppressions. Au contraire! Heureux est celui qui met son espoir en L’Éternel, qui est Dieu, créateur de toute chose. Car il est fidèle éternellement, il proclame l’opprimé juste, le captif libre et donne à manger à celui qui a faim. Les scribes avaient une fois dit de Jésus: Il est possédé de Belzébuth; c’est par le prince des démons qu’il chasse les démons. Jésus les appela, et leur dit sous forme de paraboles: « Comment Satan peut-il chasser Satan? Et il ajouta : Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister » (Marc 3:22-24). Or, le Fils de Dieu est venu pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3:8).

Luc 4: 19 (Ésaïe 61: 1)
L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés.

Le Seigneur Jésus avait lu cette prophétie d’Ésaïe 61, peu de temps après qu’il eut résisté à la tentation de Satan. Revêtu de la puissance de l’Esprit, il enseignait dans la synagogue de Nazareth. Nous savons que Jésus est venu pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume, délivrer les captifs, rendre la vue à ceux qui ne voient pas, libérer les opprimés. Après avoir lu ce qui précède, le Seigneur ajouta: « Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie…» (Luc 4: 21). En Jésus, Dieu a déjà proclamé et réalisé toutes ces vérités. Elles sont donc réputées accomplies!

Celui qui est toujours en captivité ou opprimé, sais désormais – et c’est cela la bonne nouvelle – que le jugement qui nous rend libres a déjà été rendu par Dieu lui-même. Que la sentence a été exécutée par Jésus-Christ à la croix. Dès lors, les conditions de la libération ont été atteintes. Tous les captifs peuvent devenir libres. Pour être complet, il convient d’ajouter que si le jugement de Dieu est rendu en faveur de l’opprimé, l’oppresseur en revanche est condamné par ce même jugement. Un jugement rendu en faveur d’une partie condamne forcement la partie adverse. Or l’oppresseur, c’est Satan. Et il a déjà été jugé et condamné à cause de ses œuvres (Jean 16:11).

Assurément, l’oppresseur, a été vaincu. La Bible dit que le Seigneur est devenu sang et chair, afin que, « par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est à dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. » (Hébreux 2 :14-15). En guise d’exemple, nous pouvons lire ce récit rapporté dans le livre de Luc: « Et voici, il y avait là une femme possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser. Lorsqu’il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit: Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains. A l’instant elle se redressa, et glorifia Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat, dit à la foule: Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. Hypocrites! lui répondit le Seigneur, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son bœuf ou son âne, pour le mener boire? Et cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat? Tandis qu’il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il faisait. » (Luc 13.10-17)

Le Seigneur explique que l’infirmité dont souffrait cette femme était une possession démoniaque, une oppression. Le Seigneur l’a rendu libre tout comme il a rendu libre toute personne qui croit en lui. N’en déplaise aux exégètes à la doctrine incorrecte qui disent que les miracles de Dieu étaient limités à un moment particulier de l’histoire de l’humanité, notre Seigneur Jésus est le même, hier, aujourd’hui et demain. Il sauve et il guérit aujourd’hui comme il l’a fait pour les chrétiens 19eme siècles, ceux du premier siècle et beaucoup d’autres personnes avant eux. Il est notre sauveur et notre libérateur. Oh si tu as foi en Dieu, que se passerait-t-il? Il se passera de grandes choses dans ta vie.

Ésaïe 53: 7
Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche.

Cette autre prophétie d’Ésaïe nous apprend que Jésus Christ a été opprimé et affligé. Ceci fait partie de la mission de substitution qu’il est venu  remplir pour nous. En sorte que, ce qu’il a souffert, il l’a fait pour que nous n’ayons pas à le souffrir. Ainsi donc, si nous réalisons que Christ a été opprimé pour nous, il nous invite à nous mettre à l’abri dans son refuge, à cause de ce qu’il a accompli en se soumettant à la volonté du Père jusqu’au bout. Pour cela, ceux qui décident de lui confier leur fardeau reçoivent la justice de Dieu et deviennent libres du joug de l’ennemi. Rappelons qu’il n’y a pas de justice sans jugement. Nous recevons la justice de Dieu parce qu’il rend un jugement en notre faveur. Gloire soit rendu à Dieu!

Certains ignorent que la grâce de Dieu met à notre disposition sa paix. Bien-aimé es-tu opprimé ? Humilie-toi devant notre Dieu. C’est toujours bon pour l’homme chargé, accablé de solliciter la miséricorde et le secours du Père céleste. Le Saint Esprit et la Parole vont éclairer toutes les choses cachées, toutes les imperfections qui doivent être révélées pour une repentance et une nouveauté de vie. Il est encore et toujours temps pour la délivrance car Dieu est à l’écoute pour guérir tout ce qui te perturbe et ruine la vie.  

3 Jean 1: 2
Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme.

Il est possible d’entendre la vérité et de ne pas la comprendre. Il est possible de lire les Écritures et de ne pas recevoir la vie qu’elles contiennent. Compte sur la présence du Saint-Esprit lui-même. C’est lui qui révèle la parole de Dieu. C’est lui qui nous apporte Christ, la vie ! Le Seigneur n’avait-il pas dit: « …je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:16-17).

Dans le passage précédent, l’apôtre Jean écrivait à l’ancien Gaius, se réjouissant de la vérité qui était en lui. Le terme « prospérer » dans ce texte revêt plusieurs formes. Il y a d’abord connaître la volonté de Dieu et vivre en fonction de cette vérité. C’est en faisant la volonté de Dieu que nous voyons sa gloire se manifester dans notre vie. Notons qu’il est difficile de faire la volonté de Dieu si nous l’ignorons. De même, nous avons beau savoir quelle est la volonté de Dieu, si nous ne la mettons pas en pratique, nous ne pourrons prospérer. La prospérité spirituelle entraîne des résultats tels que la paix intérieure, la joie intérieure, la bonne santé, la crainte de Dieu… Il est donc capital pour chacun de prospérer comme le rappelle Jean. Ailleurs, l’apôtre Paul fait cette prière : « Que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé sans reproche à l’avènement de notre Seigneur Jésus–Christ ! » (1 Thessaloniciens 5 : 23). Ce qui confirme que le Seigneur attache une importance à notre prospérité intégrale, c’est-à-dire à la prospérité de notre l’esprit, de l’âme et du corps et cela, jusqu’au jour de son retour. S’il a prévu cela, il nous en a aussi donné les moyens et c’est lui-même qui le fera.

L’apôtre Pierre nous rappelle quant à lui « comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui. » (Actes 10 : 38). Or nous savons que la compassion du Seigneur Jésus l’a amené à nourrir les gens qui avaient faim, à guérir les malades et les infirmes, à chasser les esprits démoniaques qui accablaient les gens, à pardonner les péchés, à ressusciter les morts, etc.

3. Conséquences de la liberté en Jésus-Christ

Ésaïe 61: 3
Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’Éternel, pour servir à sa gloire.

En dépouillant les dominations et les autorités, en les a livrant publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix, Jésus Christ nous a rendus à la vie avec lui. Il nous a fait grâce pour toutes nos offenses; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous. Si le Seigneur est pour nous, qui sera contre nous ? Nous sommes donc libres de toute oppression. Libres de toute maladie, libres de toute infirmité, libres de toute préoccupation… Notre Dieu est compatissant et il dit encore et toujours, « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. » (Ésaïe 55: 6). Et il ajoute, « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Romain 10 : 13) et il est riche pour tous ceux qui l’invoquent (Romain 10 : 12).

Pour finir cette exhortation, j’encourage chacun à ne plus se contenter, de choses élémentaires, souvent faites d’idées reçues. J’encourage donc chacun à chercher à établir sa propre expérience par la méditation de la parole de Dieu et le prière, demandant à Dieu de lui révéler qu’il /elle possède la victoire en Christ, y compris dans les domaines de sa vie ou l’ennemi semble avoir la main haute. Tu te dis peut-être, « est-il possible que Dieu s’intéresse à moi ? » Oui, Dieu se préoccupe de ton intérêt car, tu as beaucoup de prix à se yeux : « L’Éternel, du haut des cieux, regarde les fils de l’homme, Pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. » (Psaumes 14:2). Cherche Dieu et il s’approchera de toi. Nous lisons dans ce passage qu’être intelligent c’est chercher Dieu, s’efforcer de connaître, sa personne, sa nature, ce qu’il dit de nous, ce qu’il pense de nous. Cherche-le aujourd’hui, appelle son nom aujourd’hui. Par la richesse de sa miséricorde, il accorde aux affligés un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, afin de manifester sa gloire !   


[1] Tiré de Comment affronter maladie et oppression? Florent VARAK, Pasteur à Villeurbanne. Consulté le 8/7/2015: http://www.unpoissondansle.net/xaris/xa.php?i=20#b4