L’Autorité Spirituelle du Croyant

1. Les ennemis de l’homme

Instigateur de la chute d’Adam et Eve (Genèse 3 : 1-6), Satan avait été créé chérubin protecteur aux ailes déployées. Il avait été crée plein de sagesse et parfait en beauté. Placé sur la sainte montagne de Dieu, il marchait au milieu des pierres étincelantes. Il a d’abord été intègre dans ses voies, jusqu’au jour où il a péché; se remplissant d’orgueil et de violence (Ézéchiel 28.11-15). Alors l’Éternel l’a précipité de sa montagne sainte de même que d’autres anges du ciel qui l’avaient suivi dans sa rébellion. Il est le chef des êtres célestes déchus et le principal ennemi des hommes (Job 1 : 6-11; 2: 1-7; Zacharie 3: 1; Matthieu 25: 41; Éphésiens 6: 11-12; 1 Pierre 5: 8; Apocalypse 12: 7-9).

Dans les Écritures, plusieurs noms, surnoms ou expressions le désignent : Satan, Lucifer, Bélial, Belzébul, le serpent, le malin, le diable, le tentateur, l’accusateur, le dominateur des ténèbres, le prince des démons, le dieu de ce monde, le meurtrier, le menteur, le prince de la puissance de l’air, etc. La Bible nous dit que le diable est meurtrier,  menteur, séducteur, rusé, méchant, cruel. Il est aussi désigné comme le tentateur,  l’oppresseur, le tyran, celui qui frappe les nations par des coups sans relâche. (Ésaïe 14 : 61 – Jean 5 : 19).

Satan et ses anges déchus sont des êtres et non des mythes. Si nous ne pouvons les voir avec nos yeux physiques, c’est parce qu’ils ne sont pas faits de chair et de sang. Ce sont des êtres spirituels. Dans la catégorie d’êtres spirituels la Bible cite aussi les dominations, les autorités, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes (Éphésiens 6: 12). Leur dessein est d’entraver l’œuvre de Dieu en gagnant un maximum d’hommes et de femmes à leur cause. Ainsi, toutes les fois que nous ne faisons pas la volonté de Dieu, nous contribuons à entraver son œuvre et, en cela consciemment ou non, nous servons la cause du diable. Par exemple, l’idolâtrie, l’envie, la médisance, l’arrogance, le mensonge, sont autant de choses qui offensent Dieu et promotionnent l’agenda de Satan.

C’est aussi eux les ennemis de notre santé, de notre bien-être tel que prévu par Dieu. Ils peuvent infliger des fléaux, les maladies, les infirmités, les catastrophes, des oppressions en tout genre. Ils peuvent participer à entraver notre bonheur, notre prospérité… et, par-dessus tout, ils sont les ennemis de notre relation avec Dieu. Le diable a été « meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. » (Jean 8: 44). C’est encore lui le tentateur qui vient avec toutes sortes d’idée trompeuses, faisant miroiter à l’homme, par exemple, le « profit » qu’il pourrait tirer en faisant du mal à autrui. Ici, il inspire une bande de voleurs, là-bas des meurtriers. Ailleurs encore, il distille la haine, la méchanceté, l’envie, etc. Il a le pouvoir d’agir sur les éléments naturels pour  déclencher un orage ou un ouragan dévastateur, il peut enfin frapper un être humain de maladie ou d’infirmité (Job 1 : 12-19 et Job 2: 6-7). Dans un monde où la majorité des gens nient l’existence même de Satan, où la plupart de ceux qui pensent qu’il existent ignorent son mode opératoire, Satan et ses anges des ténèbres sont des ennemis redoutables.

Par la manipulation, la ruse et le mensonge, le diable sème la confusion dans l’esprit de l’homme ou, y installe des certitudes contraires à la Bible, afin de l’empêcher de savoir quelle est l’espérance qui s’attache à l’appel de Dieu. Il va jusqu’à obscurcir l’esprit de certains afin de les perdre (2 Corinthiens 4 : 4). Le diable et ses agents ne veulent pas que nous comprenions quelle est la richesse de la gloire de l’héritage que Dieu réserve aux saints. Ils travaillent pour empêcher l’homme de comprendre et accepter, l’infinie grandeur de la puissance de Dieu pour lui. Cette puissance s’est pourtant manifestée avec efficacité en Christ, notre Seigneur et Sauveur. Pour nombre de personnes de bonne volonté, l’ignorance est le plus grand obstacle à leur liberté et à leur bonheur. L’ignorance nuit à la qualité de leur relation avec Dieu. La Bible dit que le peuple de Dieu « est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance » (Osée 4: 6). Or la connaissance, la sagesse, l’intelligence sont dans la parole de Dieu. Le Seigneur Jésus dit: vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira (Jean 8:3).

2. L’œuvre glorieuse de Jésus-Christ : Base de toute autorité

La Bible nous apprend qu’après la désobéissance de l’homme, la première conséquence a été la mort spirituelle, c’est-à-dire, l’éloignement de la face de Dieu, l’inimitié avec Dieu. En effet la Bible dit, «…étant pécheurs par nature, nous sommes spirituellement morts par nos offenses et par nos péchés » (Éphésiens 2:1). La trahison de l’homme l’a donc fait passer de la lumière [la présence de Dieu] aux ténèbres ou l’emprise de Satan qui est le prince des ténèbres. Or, Satan et ses disciples sont destinés à la destruction.  L’homme étant passé sous son contrôle héritait dès lors de la même destruction « car le salaire du péché, c’est la mort »  (Romains 6: 23). On lit par ailleurs que « les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » (Apocalypse 21: 8)

Pour détruire l’autorité ancienne que Satan avait sur l’humanité depuis la chute du premier homme et donner à l’humanité une seconde chance de vivre, Dieu, dans un acte d’amour qui surpasse toute connaissance, a envoyé son Fils dans le monde des hommes « afin de détruire les œuvres du diable. » (1 Jean 3: 8). Exemplaire dans son obéissance au Père jusqu’au bout, il a subi les moqueries, les humiliations, les coups, la flagellation, la couronne d’épine, la haine de la foule déchaînée comme des bêtes féroces, l’abandon de ses disciples et, finalement, la mort infâme sur la croix; supplice habituellement réservé aux pires malfaiteurs. C’est à ce prix-là que Dieu « nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. » (Colossiens 1:13-14). Je voudrais attirer ton attention sur ce que la Bible dit: « …nous avons la rédemption, la rémission des péchés » et non pas nous aurons. Ceci est un acquis pour quiconque y croit; une chose faite pour toujours. Or, le monde pour lequel il est mort en victime expiatoire n’a, pour l’essentiel, pas compris le sens de son sacrifice. Il ne l’a pas reconnu. Il ne l’a pas reçu (Jean 1:11).

Or, dès l’Ancien Testament, nous trouvons dans la Bible plusieurs prophéties en rapport avec  l’avènement et l’œuvre du Seigneur Jésus, le Christ. Le prophète Ésaïe s’interroge:
« Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. » (Ésaïe 53:1-3). Le roi David aussi décrit l’agonie de Jésus à la croix en des termes on ne peut plus nets : « Et moi, je suis un ver et non un homme, L’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi, Ils ouvrent la bouche, secouent la tête… Je suis comme de l’eau qui s’écoule, Et tous mes os se séparent; Mon cœur est comme de la cire, Il se fond dans mes entrailles. Ma force se dessèche comme l’argile, Et ma langue s’attache à mon palais; Tu me réduis à la poussière de la mort. Car des chiens m’environnent, Une bande de scélérats rôdent autour de moi, Ils ont percé mes mains et mes pieds. Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent; Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique» (Psaume 22).

L’apôtre Paul quant à lui, nous révèle que la mort de Jésus sur la croix est considérée comme une folie pour ceux qui périssent, c’est-à-dire les non-croyants; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une manifestation de la puissance de Dieu. Citant Ésaïe, Paul rappelle qu’il est écrit: « je [Dieu] détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents » (Ésaïe 29: 14). Le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, alors il a plu à Dieu de sauver les croyants par la « folie » de la prédication de la croix. Les juifs [détenteur de la Loi de Moise] demandent des miracles, attendant un messie roi dans la chair. Quant aux grecs, eux qui avaient la science du monde, ils voulaient voir dans l’avènement du Messie des juifs, la sagesse selon la chair. Or Christ est mort pendu sur une croix infâme. Scandale pour les uns et folie pour les autres, l’œuvre de Christ à la croix est une puissance de Dieu et une sagesse de Dieu pour ceux qui acceptent son appel. Car, la Bible nous dit que « la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Corinthiens 1: 18-25). Contrairement aux attentes du monde, Il [Christ] s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme,  il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. (Philippiens 2:7-8). C’est ainsi que nous avons un souverain sacrificateur qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel, il ne s’est point trouvé de fraude (1 Pierre 2: 22). Par ailleurs, il peut compatir à nos faiblesses; puisqu’il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché (Hébreux 4:15).

Comprendre et accepter que la croix est l’endroit où Christ a sauvé les hommes de l’emprise de Satan n’est possible qu’à celui qui met sa foi en Dieu. Satan retenait les hommes captifs à cause du péché ; mais sur la croix le Seigneur Jésus a payé pour nos péchés. Il a mis fin à l’autorité de droit que Satan avait acquise sur l’homme après que celui-ci ait désobéi à Dieu. Les hommes peuvent maintenant choisir celui qu’ils veulent servir. Ceux qui choisissent Jésus Christ comme leur Seigneur et Sauveur peuvent être délivrés de la puissance de Satan par l’œuvre de la croix. La Bible dit : « Rendez grâces au Père […] qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. » (Colossiens 1.12, 13). C’est donc à la croix que Satan a été vaincu une fois pour toute. Le Seigneur Jésus a pris notre nature, « afin que, par la mort, il rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable. » (Hébreux 2.14).

3. Les conséquences de l’œuvre de Jésus-Christ

3.1. Rémission des péchés et Justification des croyants
Nos péchés sont remis et nous sommes justifiés, c’est-à-dire que Dieu ne nous impute plus nos fautes. C’est difficile à imaginer avec un cerveau humain. Mais je ne dois pas chercher à comprendre, je crois tout simplement. La Bible dit: « Celui qui n’a point connu le péché, il [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5: 21). Nous pouvons lire ailleurs: « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit »  (1 Pierre 3: 18). La croix de Jésus-Christ est le moyen choisi par Dieu pour faire l’expiation de nos péchés, afin de purifier par son sang ceux qui croient en Lui. Christ est l’unique moyen d’obtenir le salut, l’unique Chemin vers Dieu, l’unique intermédiaire entre Dieu et les hommes.

3.2. Rédemption ou Délivrance des croyants de la malédiction de la loi
Le salaire du péché est la mort spirituelle (éloignement de la face de Dieu) avec son lot de conséquences : la méchanceté, la jalousie, la pauvreté; la maladie, etc. (Deutéronome 28). Après sa mort sur la croix et avant de ressusciter, Jésus Christ a brisé la pouvoir que Satan avait sur l’humanité afin de nous rendre capables d’avoir part à l’héritage de Dieu dans la lumière (la présence de Dieu). Par sa mort expiatoire, Jésus a vaincu la puissance de Satan sur la mort et a délivré ceux qui étaient sous la domination de Satan (Actes 26 : 14-18; Hébreux 2 : 14-15), il a annulé la condamnation de leur péché (Colossiens 2 : 13-14), leur a donné la vie éternelle et les a placés sous sa protection (Jean 10 : 27-29).

Il est cependant essentiel de comprendre que si le salut de l’humanité a été rendu disponible, il n’est pas automatique. Le salut est certes une faveur de Dieu, mais il ne peut s’obtenir que par la foi, ainsi qu’il est écrit, « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2:8). Sans la foi en Dieu, sans la foi en Jésus-Christ, il n’y a point de salut! Car c’est en Jésus-Christ que nous qui croyons, sommes devenus héritiers de Dieu, ayant été prédestinés suivant sa propre résolution afin que nous servions à la louange de sa gloire. C’est aussi par la foi que nous sommes scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de l’héritage du croyant en Dieu.

4. L’autorité du Croyant sur Satan et ses œuvres

L’autorité peut être défini comme le droit de commander ou le pouvoir d’imposer sa volonté et de se faire obéir. Dans le cas des croyants, le vrai pouvoir appartient au Seigneur Jésus qui le délègue à quiconque croit en lui. Une bonne façon d’illustrer cette réalité de l’autorité consiste à examiner un policier sur la voie publique. Il n’a pas la force physique d’arrêter un camion par exemple mais, il dispose de l’autorité qui lui a été conférée par l’État ou la communauté publique de contrôler les autos ou de réguler la circulation. Or, les conducteurs en le voyant, reconnaissent son autorité et respectent ses ordres. De même, Satan et les esprits des ténèbres connaissent et reconnaissent non seulement l’autorité de Jésus-Christ mais aussi l’autorité que les disciples du Seigneur ont sur eux en son nom.

Trois jours après la mort et l’ensevelissement du Seigneur Jésus, il a été ressuscité d’entre les morts, remportant ainsi une victoire triomphale sur Satan et sur les puissances des ténèbres. La Bible dit : « Il [Dieu] l’a déployé [sa puissance] en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes ; au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. » (Éphésiens 1: 20-21). Jésus a été exalté par Dieu au dessus de tout. Il dispose de l’autorité suprême sur toute la création. Ces vérités sont centrales pour une bonne compréhension de l’origine de l’autorité spirituelle du croyant. Nous y reviendrons tout au long de cette section. 

Satan et les esprits qui lui sont fidèles ont été vaincus une fois pour toute par le Seigneur Jésus et c’est pour nous, ses disciples, qu’il a fait cela. La Bible dit : « Il [le Seigneur] a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles… » (Colossiens 2:15). L’ennemi ayant été dépouillé de ses attributs, l’homme est dorénavant libre en Jésus Christ. Libre des liens du péché, libre de l’oppression satanique, libéré des malédictions. Le Seigneur dit : « Si vous demeurez dans ma parole, …vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre » (Jean 8 : 31-32). La vérité qui nous rend libre, c’est la Parole de Dieu, Christ, le chef de l’Église, auquel s’attache tout le corps [l’Église] qui, « assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne » (Colossiens 2: 19). Dieu nous montre notre rang d’enfants adoptés en Jésus-Christ (Éphésiens 1:5). Il nous rappelle que puisque nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi héritiers, cohéritier avec Jésus. Et, c’est de Jésus lui-même, que nous tenons notre autorité sur Satan, sur ses anges et sur toutes leurs œuvres. Accepter et méditer la réalité de notre position en Christ est essentiel si le croyant veut comprendre l’autorité qu’il a sur le diable et son système.

Avant de monter au Ciel auprès du Père, le Seigneur Jésus a déclaré à ses disciples : « tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre […] Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde» (Matthieu 28: 18-20). Or celui qui détient tout pouvoir, nous a lui-même aussi dit « […] je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ». Comme si cela ne suffisait pas, il insiste et nous rassure en disant « et rien ne pourra vous nuire » (Luc 10 : 19). Le mot grec qui a été traduit ici par « pouvoir » signifie aussi « autorité ». Ainsi, une autre traduction de ce verset aurait pu être : « je vous ai donné l’autorité de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ». Ici, les serpents et les scorpions sont des formes de puissance de l’ennemi et non les animaux que nous connaissons. Le Seigneur nous délègue son autorité sur l’ennemi et sur toutes les formes de puissance qui dépendent de lui. Ceci est un fait ! A nous de le réaliser et de le faire appliquer.

Nous devons rester ferme dans cette position d’autorité, ne pas hésiter ni douter car, le Seigneur Jésus est le vrai pouvoir derrière l’autorité que nous exerçons. Il ne s’agit donc pas de faire quoi que ce soit par nous-mêmes, en dehors de lui, comptant sur nos propres forces. Il s’agit toujours de demeurer en association avec celui qui est la source de l’autorité, tout comme lui-même avait été en communion avec le Père lors de son séjour sur terre. Reprenons un instant l’exemple du policier qui se tient devant le camion. Il n’a pas la force d’arrêter ce camion mais, d’un signe de la main, il arrive à se faire obéir du chauffeur du camion grâce à l’autorité dont il est revêtu par l’État. De même, c’est la toute-puissance du Seigneur qui opérera au travers de notre foi, en sorte que la puissance de l’ennemi est soumise à celui dont le nom est au dessus de tout nom. En tant que croyants, nous les avons vaincus parce que nous sommes de Dieu et que: « celui qui est en nous [l’Esprit de Christ] est plus grand que celui qui est dans le monde [le roi de ce monde ou toute autre chose]. » (1 Jean 4 : 4)

Maintenant examinons cette autre vérité aussi étonnante que glorieuse et qui nous instruit sur notre position réelle : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ[…] » (Éphésiens 2 : 4-7). Nous apprenons qu’à cause de son grand amour pour nous, le Père céleste nous a ressuscités ensemble avec Christ et nous a fait asseoir ensemble à sa droite dans les lieux célestes en Jésus Christ. Cette vérité fondamentale dans la vie du croyant et la vie de l’Église est méconnue et/ou ignorée par beaucoup de personnes et beaucoup de dénominations religieuses ! Or, comme nous pouvons le voir, ceci est un fait ! Si nous croyons en Dieu, si nous croyons à la parole de Dieu, nous sommes bel et bien assis avec Jésus-Christ dans sa position de gloire dans les lieux célestes. D’aucuns dirons, comment pouvons-nous être dans les cieux si nous sommes sur terre? Cette réalité ne peut s’appréhender qu’en esprit. C’est notre communions avec Jésus qui nous positionnent dans les lieux célestes quand bien même notre corps physique est sur terre. Inutile d’essayer de comprendre par la raisonnement. Par la foi, nous nous approprions ce pilier de l’autorité que nous avons sur l’ennemi.

La Bible nous apprend que tout « comme le corps [humain] est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres » (1 Corinthiens 12 : 12-14). Ici, nous voyons que tous les croyants forment ensemble le corps de Christ, c’est-à-dire l’Église. Il ne s’agit pas d’une église selon une dénomination religieuse décidée par les hommes, il s’agit au contraire des disciples de Jésus Christ, nés d’esprit: « Nous sommes le corps de Christ, et nous sommes ses membres, chacun pour sa part » (1 Corinthiens 12 : 27). Dans notre diversité, nous avons chacun un rôle particulier à jouer en qualité de membre du corps de Christ. Pour faire une analogie, le corps humain est fait de plusieurs membres et organes ayant chacun un rôle particulier, une importance particulière. Cependant, tous ces membres sont interdépendants et ils concourent au bon fonctionnement du corps dont ils sont les parties. Lorsque le plus petit membre du corps est malade, c’est le corps tout entier qui est malade. De même, Christ qui est la tête de l’Église, a besoin de tous les membres de l’Église, son corps. Chacun est appelé a remplir un travail particulier pour le royaume de Dieu et la manifestation de la gloire de Dieu. Pour faire ce travail, les membres du corps ont reçu toute autorité de la part de Christ, la tête, qui l’a lui-même reçu de son Père, Dieu. Ce qui fait dire à l’apôtre Paul : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! » (Éphésiens 1 : 3). Remarquons que le Père céleste nous a TOUS bénis de TOUTES les bénédictions spirituelles en Christ, nous parlons bien entendus des croyants. Alléluia! N’est-ce pas merveilleusement glorieux?

Revenons un instant sur le fait que Dieu « a tout mis sous ses pieds [les pieds de Jésus Christ], et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps » (Éphésiens 1 : 22). Dieu a donc déployé l’infinie grandeur de sa puissance en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes « au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer… » (Éphésiens 1:21). Par cette opération, Dieu a aussi ressuscité les croyants en même temps que le Christ à qui ils sont réunis, puisqu’ils participent tous à un même corps (Romains 12:5, 1 Corinthiens 1:2, 1 Corinthiens 6:15), les mettant dans une position d’exaltation et d’autorité sur les puissances des ténèbres, par délégation. C’est ainsi, nous qui sommes en Christ, sommes assis en Lui à la droite de Dieu dans les lieux célestes.

Il nous appartient donc de prier pour que Dieu nous permettent de recevoir la révélation de la puissance de l’Esprit Saint en nous, de réaliser notre position de victoire en Christ. C’est parce que nous avons été élevés dans cette position d’autorité que le Seigneur peut nous dire : « je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi et rien ne pourra vous nuire. » (Luc 10 : 19). Jamais il n’aurait fait cette déclaration si le pouvoir dont il parle n’était pas réel. Si nous saisissons cette révélation, en Christ, nous pouvons devenir des agents efficaces du royaume de Dieu. Des témoins de la gloire de Dieu et de la gloire du Seigneur Jésus.

Bien aimé(e), fortifie-toi dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante, exerce l’autorité spirituelle qu’il t’a donnée sur l’ennemi, sur les puissances qui dépendent de lui ainsi que leurs œuvres.

Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire; à lui soit la gloire, l’honneur et la puissance maintenant et pour les siècles des siècles! Amen!

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