A propos de quelques ruses et tactiques de l’ennemi

Nous vivons dans le temps de la fin, selon qu’il est écrit: « je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jean 14: 3). Le Seigneur l’a annoncé lui-même, les anges l’on répété après son ascension dans les cieux,  les apôtres  le présentent comme un élément fondamental de la foi: Jésus Christ revient pour enlever son église[1] de ce monde en crise. Les autres, quant à eux, seront laissés derrière et pour faire face aux grands cataclysmes que prédit la Bible et qui se précisent déjà maintenant. Souvenons-nous de ses paroles quand il évoquait les événements qui marqueraient son avènement« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21).

Dans ce contexte, le diable travaille d’arrache-pied à perdre le plus grand nombre car il sait qu’il lui reste peu de temps, selon qu’il est écrit, « …Malheur à la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps » (Apocalypse 12: 12). Il utilise toutes ses armes contre nous, toutes ses subtilités, ses tromperies et ses moyens qui sont nombreuses. Le Saint-Esprit, et notamment par la plume de Paul nous exhorte à ne pas ignorer les desseins du diable afin de ne pas lui laisser l’avantage sur nous (2 Corinthiens 2: 11). Pierre nous encourage aussi a lui résister par une foi ferme. Il commande aux croyants d’être fermes et vigilants car, l’adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. (1 Pierre 5 :8-9). Mais comment lui résister si nous ne connaissons pas ses méthodes? Comment résister si nous n’identifions pas ses stratégies? Je prie Dieu, afin qu’il nous permette, dans sa miséricorde, de recevoir cette révélation et, qu’il illumine les yeux de notre cœur, pour que nous sachions identifier tout ce qui n’est pas le résultat des fruits de son Esprit en nous.

Les grands chefs militaires historiques ont tous d’abord été de bons stratèges. Or, personne ne peut développer une stratégie meilleure à celle de son ennemi s’il ne commence pas par d’abord étudier ce dernier. Cette contribution met en lumière quelques unes des stratégies et tactiques de l’adversaire qui ne sont pas toujours identifiées comme telles par un grand nombre de personnes. Elle revisite certains prétendus « traits de caractères », certaines émotions et attitudes sous un regard nouveau, un regard éclairé par la parole de Dieu et qui permet de reconnaître les ruses de l’ennemi dans certaines de ces réalités.

1. L’orgueil et la vanité

Le mot orgueil vient d’un mot francique signifiant « fierté ». Un orgueilleux a une opinion trop avantageuse, une estime exagérée de soi-même. Certains théoriciens en sciences humaines montrent que l’orgueilleux est souvent une personne qui fuit continuellement la réalité. L’orgueil se manifesterait comme une compulsion – une espèce de force intérieure par laquelle le sujet est amené à accomplir certains actes et à laquelle il ne peut résister – dont l’origine se situe souvent dans la petite enfance. L’orgueil amènent la personne à apprendre à cacher de manière excessive tout ce qu’elle perçoit comme honteux en elle. Bien plus, elle pousse à saisir toute occasion de se mettre en avant dans les domaines où le sujet se croit capable d’exceller. En définitive, l’orgueil est une forme de négation du moi véritable au profit d’un autre moi, que l’on invente pour se rendre, croit-on, plus acceptable. Pour son plus grand malheur, l’orgueilleux doit constamment défendre, le personnage dont il croit tirer sa crédibilité. L’orgueil est un de ces ingrédients qui peut faire d’une vie… un échec. En disant cela, je pense avant tout à la ruine de l’âme.

Sur le plan spirituel, l’orgueil est une des formes manifeste de l’idolâtrie; une des caractéristiques développées par le diable avant sa chute. En alimentant l’orgueil de l’homme, sa vanité et son arrogance, Satan sait qu’il le déconnecte ainsi de Dieu, coupant par là même occasion sa « route d’approvisionnement » en matière de bénédictions divines. Or, en temps de guerre, aucune armée ne peut survivre si elle se retrouve coupée de ses moyens logistiques.  Exciter l’orgueil et la vanité de l’homme est une stratégie payante à la disposition du diable afin de le séparer de Dieu. En effet, « c’est pourquoi l’Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous » (Jacques 4 : 6-8). Nous apprenons que Dieu résiste aux orgueilleux. Le livre des Proverbes dit: « L’arrogance précède la ruine, Et l’orgueil précède la chute. Mieux vaut être humble avec les humbles Que de partager le butin avec les orgueilleux. » (Proverbes 16: 18-19). Il y a toujours une dimension de fausseté, chez l’orgueilleux. « La crainte de l’Éternel, c’est la haine de… l’arrogance et l’orgueil» (Proverbes 8:13).

C’est aussi pour cela que l’apôtre Paul a mis Timothée en garde au sujet de la désignation des évêques en ces termes: « Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable » (1 Timothée 3: 6). Et enfin cette recommandation de Paul: « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2: 3-11)

L’orgueil est donc à l’opposé de l’humilité qui est la qualité indispensable pour s’emparer de la grâce de Dieu. Dans la vie profane, contrairement à ce que l’on en pense, l’humilité n’a rien à voir avec cette gêne caractérisée par la crainte de s’affirmer. En fait, les gens qui font tout pour passer inaperçus ne sont pas humbles. Ils manifestent au contraire une autre forme d’orgueil. La personne humble assume ce qu’elle est. En conséquence, elle n’est ni continuellement en train de se défendre, ni en train de se cacher. Au contraire, elle a une perception de soi plus équilibrée et une meilleure capacité d’accepter ses points forts et ses faiblesses. C’est pour cela qu’il peut s’humilier. Ce qui permet à Dieu et à d’autres de le relever. La Bible va plus loin et nous apprend que l’humilité de l’esprit nous emmène à regarder les autres comme étant au-dessus de nous-mêmes. Ce qui a pour corollaire de considérer aussi les intérêts des autres et non nos propres intérêts uniquement. Ces sentiments étaient en Jésus Christ lorsqu’il a marché parmi les hommes. En se dépouillant de sa divinité et en prenant une forme de serviteur – Fils de l’homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort infamante de la croix. C’est à cause de cela que Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom! L’humilité nous dispose à comprendre que seule la miséricorde; la grâce de Dieu a le pouvoir de nous rendre libre en Jésus Christ.

L’orgueil à l’inverse n’est rien d’autre que le refus de saisir la grâce de Dieu. Parce que l’orgueilleux vit dans la crainte du rejet des hommes, toute sa vie est un tissu de mensonges. L’orgueilleux doit recevoir la grâce de Dieu afin d’être en mesure d’accepter ce qu’il est réellement et vivre libre de cette oppression du diable. Or Dieu résiste à l’orgueilleux qui refuse de s’approcher de Lui tel qu’il est. A l’inverse, l’humble est plus à même de se présenter devant Dieu en sincérité de cœur. C’est pour cela que la Bible dit que Dieu le reçoit favorablement. L’humble est donc un orgueilleux qui s’est humilié devant Jésus-Christ pour l’établir Seigneur. Il s’est dépouillé de sa vanité, reconnaissant que toute tentative de combattre l’orgueil par ses propres forces est vaine!

2. Esprit amer et accusateur

L’amertume est un sentiment durable de tristesse ou de colère constaté chez une personne à la suite d’une déception profonde, d’un sentiment d’injustice supposé ou avéré ou encore à cause d’un cœur jaloux. La personne amère justifie ses sentiments par ce qu’elle perçoit comme des blessures dans ses relations. A tort ou à raison, elle se sent souvent injustement traitée par les autres. Alors, profitant de ce terreau favorable, le malin s’en mêle pour planter en elle, la semence de l’amertume : la rancœur. Poison insidieux, l’amertume produit alors peu à peu des rejetons: le jugements, la médisance, la calomnie, la jalousie, la colère, le ressentiment, la tristesse, voire la haine; qui sont autant de sentiments destructeurs qui nuisent gravement à toute relation de cette personne avec le Pain de vie. Non seulement l’amertume nous prive de la grâce de Dieu, mais en plus elle attriste le Saint-Esprit.

L’amertume et l’esprit accusateur sont des sentiments qui séparent de la source de vie : Jésus Christ, laissant le sujet à la merci de Satan. L’apôtre Jacques prévient qu’un zèle amer et un esprit de dispute, ne viennent point de Dieu; mais elles sont terrestres, charnelles, diaboliques. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions: la duplicité, l’hypocrisie, la violence, etc. (Jacques 3: 13-16). Nous pouvons lire dans la livre des Éphésiens : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable… Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous » (Éphésiens 4 : 25-31).

La Bible nous recommande au contraire de proscrire l’amertume et de rechercher la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur… Nous sommes encouragés à ne laisser aucune racine d’amertume pousser et produire des rejetons. Cela produit du trouble et peut infecter plusieurs autres » (Hébreux 12 : 14-15). Paul insiste : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. » (Éphésiens 4 : 29-30). La sagesse venant du Père céleste quant à elle, est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits. Et le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix (Jacques 3: 13-16).

3. Le doute et le découragement

Le doute et le découragement sont à l’opposé de la Foi et de l’Espérance. Le psalmiste dit: « Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore; Il est mon salut et mon Dieu » (Psaume 42:11). L’ennemi est maître dans l’art de suggérer le doute et le découragement. L’homme charnel en effet est prompt à céder au découragement car, même lorsqu’il prie Dieu, il continue de regarder aux choses visibles. Or la foi en Dieu est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas… (Hébreux 11: 1)

A cause de cela, nous avons reçu la recommandation de ne point regarder aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les choses invisibles sont éternelles (2 Corinthiens 4:18). Dans l’épître aux Hébreux, l’auteur rappelle que pour l’avoir possédée [la foi], les anciens ont obtenu un témoignage favorable de la part de Dieu (Hébreux 11: 2). Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Hébreux 11: 6).

Si nous regardons le livre du commencement, nous apprenons que la technique utilisée par Satan pour séduire et vaincre Eve est justement…le doute. Il a emmené Eve à douter de l’amour sans limite de Dieu et de sa fidélité. Il dit à la femme: « Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? (Genèse 3 :1) Après la réponse de la femme, le serpent dit: « …Vous ne mourrez point;  mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3 :4). Nous savons ce qui se produisit ensuite. La femme avait désobéit à Dieu et elle avait entraîné Adam à faire de même. Cette désobéissance fut suivit d’un prix aux conséquences dramatiques : la séparation d’avec Dieu.

Malgré cette trahison d’Adam et Eve, Dieu, dans son immense amour qui surpasse toute connaissance, a établi Christ comme Fils sur sa maison; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions en Christ (Hébreux 3: 6). Dès lors, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent par le doute et le découragement pour se perdre. Au contraire, nous sommes de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. (Hébreux 10: 39). « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.  Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.  » (Hébreux 4 :15-16)

Ainsi donc, ne nous relâchons point. Au contraire, imitons ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses.… (Hébreux 6:12, 18, 19), « afin que l’épreuve de notre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1:7).

4. Le compromis et l’apaisement

Dans toutes les guerres, la tactique de l’infiltration des rangs de l’ennemi que ça soit pour obtenir des informations stratégiques, pour saboter ses capacités militaires ou encore le détruire de l’intérieur ont toujours constitué un enjeu décisif. Le diable le sait mieux que quiconque et l’on peut remarquer qu’il obtient des résultats renversants en infiltrant l’Église[2], notamment en y suscitant l’esprit d’apaisement quant à la vigilance que le chrétien se doit de maintenir; et l’esprit de compromis avec le monde et les pratiques du monde. Tout cela, dans le but de reprogrammer les esprits non-aguerris, de semer la confusion, de distraire le plus grand nombre, de les éloigner de la foi en Christ et du salut.

L’esprit de compromis, l’esprit d’apaisement et le fait de se laisser intimider sont des ennemis de la foi et de l’obéissance à Dieu. Les lois spirituelles que constitue la volonté de Dieu s’érodent au fil des années pour justifier la nécessité de les « adapter » comme plaident certains au temps moderne. Vous remarquerez d’ailleurs que beaucoup de ceux qui sont en pointe dans la nécessité de la prétendue « modernisation » de l’Église ne sont pas nécessairement chrétiens eux-mêmes. En sa qualité d’Esprit suprême, Dieu ne change pas, selon qu’il dit : « Je suis l’Éternel, je ne change pas… » (Malachie 3: 6). Si Dieu ne change pas sa volonté exprimée dans sa parole peut-elle changer? Jacques confirme qu’il n’y a dans le Père des lumières ni changement ni ombre de variation (Jacques 1:17). Malheureusement, beaucoup de chrétiens, en cela compris ceux qui conduisent l’Église, veulent adapter l’Évangile à l’air du temps. En particulier, je citerai le fait que L’Église protestante unie de France (EPUdF), lors de son synode national du 17 mai 2015, a notamment autorisé la bénédiction des couples homosexuels pour s’adapter à « l’évolution de la société française ». L’église, devrait-elle s’adapter au monde ? Cette notion est-elle conforme à la volonté de Dieu ?

Si nous examinons la Bible, nous voyons qu’avant l’entrée du peuple dans la terre promise, l’Éternel Dieu instruit Moise (qui sait qu’il ne sera pas témoin de l’avènement de cette promesse), de dire à Josué ce qui suit: « Lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, et qu’il chassera devant toi beaucoup de nations… sept nations plus nombreuses et plus puissantes que toi… tu les dévoueras par interdit, tu ne traiteras point d’alliance avec elles, et tu ne leur feras point grâce. Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils… car ils détournaient de moi tes fils, qui serviraient d’autres dieux, et la colère de l’Éternel s’enflammerait contre vous… Voici, au contraire, comment vous agirez à leur égard: vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous abattrez leurs idoles, et vous brûlerez au feu leurs images taillées. Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu… Ainsi, observe les commandements, les lois et les ordonnances que je te prescris aujourd’hui, et mets-les en pratique. » (Deutéronome 7: 1-11)

Pourquoi dans le texte que nous venons de lire, L’Éternel instruit-il Moise de mettre Josué en garde de manière aussi catégorique? C’est parce qu’il sait que la compromission et l’apaisement, c’est-à-dire l’acceptation progressive des coutumes et des valeurs des peuples aux pratiques qui sont en abomination devant Dieu, risquent, à terme, d’éroder l’identité des israélites et de les détourner de Dieu. L’une des conséquences fatales de la compromission est une sorte de dilution des valeurs et, l’adoption progressive des pratiques contraires à la volonté de Dieu. Par exemple, nous apprenons que c’est en installant une sorte d’apaisement que le serpent ancien avait emmené Eve à douter de Dieu, avant de l’entraîner à la désobéissance (Genèse 3). Il est probable que si Eve n’avait pas autorisé le serpent ancien à discuter de ce que Dieu avait clairement établit, elle se serait préservée de pécher. C’est aussi à cause de l’apaisement et de la compromission de Samson que Dalila, infiltrée par les philistins, réussi à percer son secret, avant de le livrer à ses ennemis (Juges 16: 1-21).

Gardons-nous donc de faire alliance avec les habitants du pays… c’est-à-dire le monde et les valeurs contraires à la volonté de Dieu. Le prophète Amos interroge: Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus? (Amos 3:3)

Le compromis peut en réalité prendre de nombreuses formes. Les attitudes telle que le fait de lier des amitiés avec des personnes de mauvaise vie, l’adaptation de l’Évangile à l’ère du temps, la pratique des coutumes qui sont en abomination avec la Parole de Dieu, tout cela relève d’une forme d’apaisement qui constitue un danger réel à plus ou moins long terme. Certains pensent être assez forts pour contrôler les situation et choisir ce qui les affecterait. Ceci est une erreur! D’autres encore pensent qu’ils le pouvoir de changer le monde. C’est de la présomption! Vous risquez plutôt de voir leur levain faire monter votre pâte. Le Seigneur a prévenu en ces termes :« Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens » (Matthieu 16:6). Ne pas suivre ces recommandations est en soi une forme de rébellion.

D’aucuns diront, c’est manquer de tolérance que de ne pas accepter les idées des autres, les pratiques des autres. Je pense qu’il est nécessaire de faire une distinction entre « compromission » et « tolérance ». La Bible nous dit que nous sommes dans le monde sans être du monde (Jean 15:19, Jean 17:14). La tolérance nous amène à aimer les autres. Mais aimer autrui ne signifie pas nécessairement les approuver dans toutes leur voies, encore moins adopter leur mode de vie. Écrivant aux Romains, Paul dit: «Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait… » (Romains 12:2)

Dans le registre de l’apaisement de l’Église, nous pouvons citer par exemple les concepts tels que « péchés véniels » ou « péchés mignons ». Ces concepts sont non-bibliques. Ils établissent une sorte de hiérarchie des péchés et tendent à suggérer que nous pouvons nous accommoder de ce genre de péchés dans notre vie. Il n’y a rien de tel qu’un péché mignon! Un péché ne peut être mignon. C’est une forme dangereuse de compromission! La compromission est un venin subtil, dont les effets peuvent être lents. Une chose est certaine, c’est un poison pour notre vie spirituelle! Ne nous présumons pas plus forts que nous ne le sommes. Ces concepts sont des pièges qui nous pousserons à imiter des cultes et des pratiques idolâtres. Un péché est péché selon qu’il est écrit: « …celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Galates 6: 8). D’un apaisement à l’autre, nous courons le risque de traiter alliance avec les nations que Dieu avait chasser devant son peuple, et qu’il avait expressément ordonner de dévouer par interdit.

Demeurons donc vigilants car l’objectif du malin est de nous endormir par toutes sortes ruses et de stratégies. Cela va de la dilution des règles établies dans la Parole de Dieu afin de leur rendre plus acceptables, de la compromission des principes bibliques afin de les adapter à la société, des envies et des désirs de la chair dans le but de nous entraîner à oublier l’alliance établie par Dieu, sur la base du sacrifice de son Fils Jésus à la croix. Ayant été affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, gardons au contraire à l’esprit que nous avons pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle (Romains 6: 22). Ainsi, « Ne vous coulez pas simplement dans le moule de tout le monde. Ne conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent; ne copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle maturité. » (Romains 12:2).

Pour finir cette contribution, souvenons-nous de ce qu’a dit l’apôtre Pierre en parlant du diable: « Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pierre 5: 9-12). Le Dieu de toute grâce, notre Père céleste, qui nous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que nous aurons souffert un peu de temps, nous perfectionnera lui-même, nous affermira, nous fortifiera, nous rendra inébranlables. A lui soit la gloire, l’honneur et la puissance aux siècles des siècles. Amen!


Cette contribution est inspirée de la prédication intitulée : « Satan The enemy » de John OGWYN.


[1] L’Eglise ici est à considérer dans le sens biblique et non selon les dénominations religieuses. A savoir, tous les croyants réunis autour de la foi en Jésus Christ mort et ressuscité pour le salut des hommes.

[2] Voir précédente note (1).

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