Avoir l’absolue certitude des faits qu’on ne voit pas: Principes pratiques de la loi de la Foi

«C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous, selon qu’il est écrit : Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.
Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité.
Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants.
Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir» (Romains 4 :16-21)

Dans ce texte, nous apprenons qu’Abraham avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l’accomplir. Comment donc et pourquoi Abraham arriva-t-il à cet état de persuasion totale à propos de la fidélité de Dieu? Tout d’abord, nous allons voir qu’il a dû marcher avec Dieu, c’est-à-dire qu’il a fait confiance à Dieu, suivant et mettant en pratique ce que Dieu lui a enseigné.

L’apôtre Jacques a dit que « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation » (Jacques 1:17). De même, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit que le Seigneur Jésus-Christ, est toujours le même : hier et aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13:8). C’est dire que ce qui était hier est aussi disponible aujourd’hui et sera toujours disponible. Ce qu’Abraham avait obtenu, la foi qu’il avait développé et pratiquée, le chrétien du 21ème siècle qui en comprend les ressorts peut aussi en faire l’expérience.

Écrivant à Timothée, l’apôtre Paul dit : « … tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3:15-17).

Smith WIGGLESWORTH[1] disait : « Only when men become godlike and holy do they become real men » ; ce qui peut se traduire par : « C’est seulement quand les hommes deviennent imitateurs de Dieu et saints qu’ils deviennent de vrais hommes ». Or c’est cela que les Écritures veulent nous enseigner. C’est en imitant Dieu, c’est-à-dire en pratiquant ce qu’il nous enseigne de faire que nous pouvons parvenir au salut et à la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ. Nous pouvons devenir propres à toute bonne œuvre, c’est-à-dire propre à nous rendre capables de voir les choses cachées en Dieu et d’agir en conséquence par la foi pour en manifester les résultats. Les résultats que seule produisent la foi. Paul révèle par ailleurs que « …nous sommes son ouvrage [ouvrage de Dieu], ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » (Éphésiens 2:10). Or, ce que nous sommes en lui ne peut être saisi et ensuite accompli sans la foi.

Nous allons dans les lignes qui suivent essayer de dégager les principes pratiques pouvant nous aider à appréhender la loi de la foi. Cette loi que le patriarche Abraham et bien d’autres avaient su mettre en action dans leur propre vie. En ce qui concerne Abraham, il est devenu a 100 ans père, alors que sa femme en avait 90. Ce que dieu lui avait fait la promesse de faire de lui le père d’une multitude de peuples (Genèse 17:4). Alors que rien n’était plus possible si on s’en tenait aux choses naturelles, aux choses visibles, à la chair, Abraham cru à la promesse de celui l’avait appelé. 

1.  Appeler les choses qui ne sont pas comme si elles étaient

Commençons par examiner les textes ci-après qui parlent tous de la création. Nous apprenons que Dieu créa les cieux et la terre au moyen de la Parole:

« …Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut… » (Genèse 1 :3)
«Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 :1-4)
« Car Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. » (2 Corinthiens 4:6)
« Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, Et toute leur armée par le souffle de sa bouche. » (Psaume 33:6)
« Car il dit, et la chose arrive; Il ordonne, et elle existe. » (Psaume 33:9)
« Qu’ils louent le nom de l’Éternel! Car il a commandé, et ils ont été créés. » (Psaume 148:5)

Ces textes successifs mettent tous en lumière le même mode opératoire de Dieu. Nous apprenons que Dieu dit et la chose se produisit. Il appelle, il commande et la chose arrive. Ce qui signifie, la chose prend une existence matérielle, elle peut dès lors être appréhendée par l’homme. La parole de Dieu est donc « l’instrument » par lequel il créa le monde. En effet, toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle est la vie, et la vie est la lumière des hommes. Au moyen de sa Parole, Dieu a appelé à l’existence des choses qui n’étaient pas.

Lorsque nous examinons le ministère de Jésus, nous nous rendons compte qu’il a utilisé exactement le même principe que Dieu son Père. En effet, tous les miracles, toutes les manifestations extraordinaires ont d’abord été appelés avant d’exister. Par exemple, aux noces de Cana, le vin étant venu à manquer, la mère de Jésus lui dit: Ils n’ont plus de vin. Nous savons que le Seigneur Jésus dit alors aux serviteurs : Remplissez d’eau ces vases. Quand ils eurent rempli les vases, il leur dit : Puisez maintenant, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Pour son premier miracle, il venait d’appeler quelque chose qui n’était pas comme si elle était. Les vases venaient d’être rempli d’eau, ainsi, le fait de dire aux serviteurs d’en puiser et de le porter à l’ordonnateur du repas, qui avait besoin de vin pour les invités, correspondait à dire que l’eau initialement versé dans les vases était du vin. Et nous savons que cette eau fut changée en vin quand les invités la burent (Jean 2 : 1-9).  

D’aucuns diront, Dieu est Tout-puissant et nous sommes de faibles hommes ; sous-entendant que nous ne pouvons faire ce qu’il fait. Le Seigneur Jésus n’a-t-il pas dit: « …Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi…En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils… » (Jean 14 : 11-13). 

Crées à l’image de Dieu pour assujettir la terre et dominer sur la création (Genèse 1:28), l’homme a reçu le pouvoir d’opérer selon les mêmes principes que Dieu, par la foi en Dieu et en Jésus-Christ selon qu’il est aussi écrit que « Dieu nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles nous devenions participants de la nature divine » (2 Pierre 1 :3-4).

La divine puissance de Dieu nous a donné tout ce qui contribue à sa vie et nous sommes appelé à être ses imitateurs comme Christ lui-même a été son imitateur. Comment l’imiter si nous ne fondons pas notre action sur les mêmes principes divins ? Or la caractéristique opératoire de Dieu consiste à appeler les choses qui ne sont point comme si elles étaient, avant qu’elles existent ! Or il n’y a rien d’aussi difficile pour les chrétiens que d’appeler les choses qui ne sont point comme si elles étaient… Et bien si Dieu dit que nous pouvons le faire, croyons-le ! Car il est écrit : Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés (Éphésiens 5 : 1). Dieu appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient. Et nous sommes devenus enfants de Dieu par la foi en l’œuvre fini de Jésus-Christ à la croix. Nous pouvons devenir obéissants et nous comporter comme Dieu lui-même. C’est cela sa volonté. »

C’est ce principe spirituel de la foi que le Seigneur Dieu, notre père, avait appris à Abraham. En effet, il est initialement Abram, qui signifie père d’Aram – son pays d’origine, aussi interprété comme « araméen errant…» et aussi « père élevé », « père exalté », nom donné comme en compensation à cet homme désespéré de n’avoir pas d’enfant. Quand Dieu introduit la lettre H dans son nom, il introduit la lettre de la création, le souffle de la création. Abraham est en quelque sorte créé de nouveau. En changeant son nom d’Abram à Abraham – qui signifie « père de multiples nations », non seulement Dieu venait d’appeler en Abraham quelque chose qui n’était pas, mais il venait aussi de lui apprendre à le faire. Dieu enseigna à Abraham à appeler à l’existence ce qui n’était pas encore visible. Appeler au moyen de la parole ce qui existait déjà en Dieu, dans sa parole, parce qu’il avait déjà établi Abraham père d’une multitude de nations. En effet nous lisons : « Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel… lui dit: Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre… Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d’une multitude de nations. On ne t’appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi. » (Genèse 17: 1-6)

Notons que ceci n’était pas la première fois que Dieu disait à Abraham qu’il serait le père d’une grande nation. La première fois que Dieu avait paru à Abraham et qu’il lui avait fait la même promesse, celui-ci avait soixante-quinze ans environ: « L’Éternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction… Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit, …Abram était âgé de soixante-quinze ans, lorsqu’il sortit de Charan » (Genèse 12:1-4).

Nous voyons en lisant ce texte que dès le début de son appel, Dieu promet à Abram qu’il ferait de lui une grande nation. Or, il a presque cent ans lorsque Dieu lui renouvelle sa promesse et change alors son nom en quelque chose qu’il n’était pas (encore) : père d’une multitude. Or Abraham a presque cent ans et sa femme Sara en a quatre-vingt-dix. Il se sera passé vingt-quatre ans entre la promesse initiale et son renouvellement. Vingt-quatre ans d’attente, d’apprentissage, de marche avec Dieu.

Après le changement de son nom d’Abram à Abraham – père de multiples nations, fait qui était déjà établi en Dieu, mais pas encore manifesté selon la vue (la chair), Isaac, fruit de la promesse de Dieu, naquit un an plus tard.

Quelle différence y-a-il donc entre la promesse initiale et son renouvellement vingt-quatre ans plus tard? L’apprentissage de la loi de la foi dont l’un des principes constitutifs est la proclamation ou la confession des choses qui ne sont pas sur le plan naturel ; mais qui existent déjà et qui sont cachées en Christ. En effet, le patriarche Abraham commence à s’appeler et se faire appeler « père d’une multitude de nations ». Ce faisant, Abraham s’est mis à appeler les choses qui n’étaient pas comme si elles existaient ; tout comme Dieu lui-même. Cela a contribué à affermir en lui la certitude inébranlable que ce que Dieu promet, il peut aussi l’accomplir.

Notons qu’il est écrit « il peut aussi l’accomplir ». En effet, Dieu peut tout. Or le pouvoir de l’accomplissement des promesses de Dieu dans notre vie demande notre participation. Nous devons donc « acter » ce pouvoir disponible de Dieu, avant qu’il ne devienne manifeste dans notre vie. En effet, quiconque confesse (décrète, proclame) les paroles de Dieu, et qui ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, verra ce qu’il dit s’accomplir (Marc 11 :23). Les promesses de Dieu ne sont donc pas automatiques. Nous voyons qu’Abraham a dû acter la promesse, notamment au moyen de la confession selon laquelle il était le père d’une multitude de nations. Ce qui a eu pour effet son affermissement dans foi en Dieu et pour résultat, la naissance de l’enfant de la promesse, un an plus tard.

Mais avant d’y parvenir, il a du se laisser guider par Dieu, c’est de cela qu’il s’agit quand « l’Éternel… lui dit: Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre… » (Genèse 17 :1). Cette expression est à la fois très rassurante et exigeante. Elle est en effet composée de deux parties complémentaires car reliées par la conjonction de coordination « et », marquant ainsi une liaison des deux parties. Nul ne peut avoir l’une: la sécurité de la présence de Dieu, sans l’autre: l’obéissance à la parole de Dieu. Le père céleste veut nous conduire au moyen de sa houlette, pour notre paix, notre sécurité, notre prospérité. Mais il a besoin que nous soyons « intègres ». Nous devons donc coopérer pour être conduis à bon port.

Or, si le chrétien ignore, oublie ou tout simplement refuse de se soumettre à la volonté de Dieu, il rend inopérante la toute-puissance de Dieu mise à sa disposition par Dieu lui-même. Dans ces conditions, puisque les promesses de Dieu ne peuvent trouver la foi nécessaire et indispensable, elles ne peuvent être manifestées. En effet, sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. (Hébreux 11:6) Or Chercher Dieu, c’est apprendre de lui par l’obéissance. Et les Écritures disent que le patriarche Abraham quant à lui, cru à Dieu, obéissant à ses instructions au point qu’il fut appelé ami de Dieu. (Jacques 2 :23)

Pour clore ce paragraphe, disons qu’une façon pratique d’apprendre à « Appeler les choses qui ne sont pas comme si elles étaient » peut consister notamment à reprendre les mots du Seigneur pour notre compte en les confessant, sans douter dans notre cœur que ces promesses sont véritables. Les circonstances extérieures : ce que l’on voit, ce que l’on pense, ce que l’on ressent, ce que les gens disent, etc. ne doivent pas affecter la certitude que l’on tient de la parole de Dieu : notre confession, notre Christ. Le principe de la confession des paroles de Christ est de rigueur dans le mécanisme de l’exercice de l’apprentissage de la loi de la foi. Ceci peut s’aligner à ce que Paul écrit « …la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. » (Romains 10 :17) Or, comment mieux entendre les paroles de Christ sinon en les parlant soi-même ? 

Le Seigneur dit aux disciples : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » (Jean 15 :17-18). Voici qui en éclaire encore sur l’importance d’avoir les paroles de Christ. Confesser par la bouche les paroles de Dieu participe à la loi de la foi, et aboutit à la manifestation des « fruits » qu’elles contiennent pour la gloire de Dieu et pour notre consécration en qualité de chrétiens, disciples de Christ. Les paroles de Christ doivent demeurer en nous envers et contre toute circonstance apparente, ainsi qu’il est écrit, « car nous marchons par la foi et non par la vue, nous sommes pleins de confiance (en Christ) » (2 Corinthiens 5:7). La confession des promesses de Christ (les choses qui ne sont pas encore) prend donc une part essentielle dans notre capacité à y croire avant de pouvoir en voir la manifestation. Ainsi donc, dans toutes les circonstances de la vie, efforçons-nous à trouver les paroles de Christ correspondantes dans la Bible. Ensuite, reprenons les à notre compte par la confession et la prière, sans douter, mais en croyant qu’elles sont véritables, et nous les verrons s’accomplir.

2. Revêtir la justice de Dieu par la foi en Christ

La Bible nous apprend par ailleurs que la justice de Dieu est une autre composante important de la loi de la foi. Ce principe qui établit que quiconque croit en Jésus-Christ, le justificateur de l’impie, voit sa foi lui être imputée à justice (Philippiens 3:9).

«  Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce [la grâce de Dieu], par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en JésusOù donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi.» (Romains 3 : 23-28).

Le principe de la justification par le foi est annoncé dans la Bible dès les temps anciens. Les prophètes de l’Ancien Testament témoignent du principe de la justification par la foi en Christ – et de ses bénéfices – alors qu’ils ne l’ont pas connu car il était annoncé pour les générations à venir selon qu’il est écrit que : « … les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui nous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que nous ont annoncées maintenant ceux qui nous ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. » (1 Pierre 1 :10-12). De même dans l’Évangile de Luc, le Seigneur Jésus tient ce discours aux disciples : « …Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » (Luc 10 :23-24)

Ces déclarations révèlent au chrétien qu’il se trouve dans une position de grâce abondante en comparaison avec ceux des générations précédentes. Et pourtant, nombreux sont ceux des chrétiens qui ne comprennent pas la grâce, laquelle grâce ne peut être perçue que par la foi. L’ignorance de ces chrétiens est à mettre, du moins en partie, sur les traditions religieuses et les mauvaises doctrines. D’où la nécessité de nous plonger dans la Parole de Dieu, en demandant à Dieu d’ouvrir nos oreilles afin que l’on entende, d’ouvrir nos yeux afin que l’on voit.

« …Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! », dit le Seigneur. Cette expression peut aussi vouloir dire, « Heureux ceux qui voient la grâce de Dieu ; car Jésus amène la manifestation de la grâce de Dieu. C’est bien de notre génération qu’il parlait. De ceux venus après Getsemané. Nous sommes les bénéficiaires des promesses de Dieu en Christ et nous avons reçu beaucoup plus de paroles (de Dieu), beaucoup plus de révélation, que le peuple de Dieu dans l’Ancien testament. Car …la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. (Romains 10 :17). Ainsi donc, nous avons les paroles de Christ (la Bible) à notre disposition pour nous aider à comprendre les principes pratiquent qui sous-tendent la loi de la foi afin d’opérer par elles. car, «…sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Hébreux 11:6).

Bien avant que les apôtres ne le révèlent à la génération présente, Abraham avait déjà compris ces ressorts spirituels. En son temps, Abraham avait entendu ce que Dieu lui avait dit, il y avait cru. Or sur le plan naturel, sur le plan du monde, il semblait que ce qu’il avait entendu était impossible, irréalisable. Cependant, il ne considéra point son corps déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, il ne considéra pas non plus que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants, puisqu’elle avait quatre-vingt-dix ans. Espérant contre toute espérance, Abraham crut à celui qui avait fait la promesse, Dieu. Et, sans faiblir dans la foi en Dieu, en sorte que l’enfant de la promesse naquit quand il avait cent ans. Conformément à la parole que Dieu avait prononcée, il devint le père d’un grand nombre de nations.

Notons que si Abraham a obtenu l’héritage promis par Dieu, ce n’est pas à cause de ses œuvres mais par le moyen de la justice de Dieu (obtenu par la grâce) qui ne s’obtient que par la foi : «En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi. » (Romains 4: 15). De nombreux passages de la Bible confirment que la foi d’Abraham le rendit juste devant Dieu:
« Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice. » (Genèse 15:6) ;
« Cela lui fut imputé à justice, De génération en génération pour toujours. » (Psaume 106:31) ;
« Car que dit l’Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice… » (Romains 4:3-6,9,20-25) ;
« Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,… » (Galates 3:6-14)

Je rappelle que nous tentons d’identifier dans la Parole de Dieu les principes spirituels qui sous-tendent et qui établissent la loi de la foi opérante du chrétien, autrement dit, la foi qui apportent les résultats. Pourquoi donc des résultats ? Parce qu’une foi sans résultats est une foi sans substance. Les résultats sont une finalité de la foi. A quoi bon en effet avoir la foi en Dieu si c’est pour ne pas obtenir l’objet de la foi? Les Écritures ne rappellent-elles pas que Dieu attend de nous que nous portions des fruits? Nous pouvons lire qu’il est notamment écrit:
« Voici les miracles (signes) qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues… » (Marc 16 :17) ;
« Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » (Jean 15 :8) 
« Le fruit du juste est un arbre de vie » (Proverbes 11:30) ;
« Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7 :19-20) ;
« Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. » (Luc 3:9) ;
« Alors il dit au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? » (Luc 13:7) ; « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. » (Jean 15:2).

Ainsi, pour un chrétien, porter des fruits n’est pas seulement une recommandation. C’est un commandement du Seigneur ! Nous devons portez des fruits au risque d’être coupé et jeté au feu. Élément constitutif essentiel de la vie du Chrétien, non seulement la foi lui permet de « naître de nouveau », mais elle est aussi le seul moyen par lequel il peut « porter des fruits », et contribuer ainsi à l’exaltation de la gloire de Dieu.  

3.  Comment mettre la loi de la foi en pratique ?

Sur le plan pratique, comment pouvons-nous mettre en action la loi de la foi dans notre vie de chrétien ? Comment parvenir tout comme Abraham à l’absolue certitude des promesses d’un Dieu qu’on ne voit pas, concernant les faits qu’on ne voit pas dans la vie matérielle? Comment parvenir à la conviction des choses invisibles à l’œil, qui cependant sont présentes en Christ? Toutes ses choses que nous qualifions de « miracles »[2] mais qui devraient être le lieu commun du chrétien par la loi de la foi?

L’application des deux principes essentiels de la loi de la foi que nous venons de voir est résumée dans la formulation suivante de l’apôtre Paul : « …c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10 :10).

Mais avant cette formulation, l’apôtre Paul élabore, expliquant que celui qui opère en se basant sur la justice de la foi,
1. Ne cherche pas à établir sa propre justice. Au contraire, il repose entièrement sur la justification qui vient de Dieu en Christ Jésus. Ceci qui signifie que nulle œuvre humaine ne peut nous rendre juste devant Dieu (Romains 10 :1-5).
– 2. Ne dis pas en son cœur : Qui montera au ciel ? Ou qui descendra dans l’abîme ? (Romains 10 :6-7) Ces expressions quelque peu compliquées peuvent être comprises de la manière suivante : toutes les fois par exemple où tu te dis : « si le Seigneur était physiquement auprès de moi, je croirais certainement… », tu doutes qu’il soit vivant dans les lieux célestes, assis à la droite de Dieu ! Tu doutes du bon accomplissement de l’œuvre salvatrice de Christ; tu doutes du travail fini de la croix.

Que fait donc celui qui opère sur la base de la justice de la foi ? Il prend la parole qui est près de lui (La Parole de Dieu), dans son cœur et dans sa bouche (Romains 10 :8). Ceci veut dire, prendre la Parole de Dieu à son compte. En termes pratiques, trouver en toute circonstance les dispositions que Dieu a préparées afin de s’y appuyer comme base suffisante de la foi. Point n’est besoin d’attendre de revoir Jésus en chair et en sang. Christ est vivant aujourd’hui en toi et moi qui croyons et, ce qu’il a accompli en chair et en sang, est établi pour l’éternité. Il est aujourd’hui assis à la droite de Dieu d’où il intercède pour nous. Et tout ce qu’il a accompli quand il était sur la terre, ceux qu’il approuve accompliront toujours par la foi.

Notons que la parole est d’abord parlée. Il s’agit donc de « parler » la parole de Christ, de la confesser, de la proclamer jusqu’à être convaincu totalement de la vie puissante qu’elle contient. Le Seigneur nous a dit « …les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.» (Jean 6 :63). Elles n’ont pas perdue de leur vie, elles n’ont pas perdue de leur puissance car « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce… » (Hébreux 13:8-9)

Nous avons reçu en partage une foi d’un grand prix, par « la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus-Christ. Et sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles nous devenions participants de la nature divine » (2 Pierre 1: 3-4). Participer à la nature divine est notre vocation. Et cette vocation nous la vivons parce que nous sommes justifiés par la foi. Parler les paroles que nous avons reçues de Jésus-Christ, constitue un moyen de communion avec lui. Ainsi que Paul nous en exhorte: « Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment » (Colossiens 3:16); car les éléments de la parole de Christ sont le fondement élémentaire de la loi de la foi (Hébreux 6:1).

Ainsi donc, la foi en Jésus nous fait parvenir à l’état de « juste » devant Dieu et, confesser de la bouche ses paroles nous donne le salut, c’est-à-dire nous fait entrer dans la possession des promesses de Dieu. Et quiconque croit en lui ne sera point confus… mais parviendra à l’état de l’absolue certitude de faits qu’on ne voit pas, avant de les voir s’accomplir, tout comme Abraham, notre père dans la foi en Dieu.


[1] Smith Wigglesworth était un évangéliste britannique (1859 – 1947). Il est considéré comme l’un des pionniers du pentecôtisme de la première moitié du 20 ème siècle.

[2] Du latin « mirus », qui signifie étonnant, le vocable miracle désigne une manifestation qui échappe aux lois naturelles, une intervention directe de la toute-puissance divine, (sur le plan religieux) ou, quelque chose d’extraordinaire (dans le langage courant).

Revêtir l’Armure de Dieu – Prière

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! 

Ô Dieu et Père, je reconnais que je ne suis pas en lutte contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

Alors, j’ai décidé de revêtir ton armure, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour,
afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable, et de tenir ferme après avoir tout surmonté.

1. Je ceins d’abord mes reins de la ceinture de Vérité
Puisse la Vérité de Dieu m’entourer et m’immerger. 
Seigneur Éternel, garde moi dans toute la vérité de ta Parole,
Garde moi en Jésus Christ, lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie éternelle.  
En lui, mon salut est garanti,
En lui, ta fidélité est manifestée, et tes projets de paix sont certains,
En lui, tu nous donnes un avenir et de l’espérance.

De même, je renonce au mensonge délibéré. 
Je choisis de parler selon la vérité à mon prochain car, celui qui dit la vérité proclame la justice.

2. Je revêts la cuirasse de la justice pour garder mon cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. 
Par le Juste Jésus, je suis réconcilié avec Dieu !
Car, lui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour moi,
afin que je devienne en lui justice de Dieu. 
Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour moi. La loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.

Face aux attaques de mes ennemis, la justice dont je me revêts en Jésus-Christ me protège. 
Mon intégrité est préservée et je demeure en Jésus-Christ, mon refuge, ma haute retraite. 

3. Je mets pour chaussure à mes pieds le zèle que donne l’Évangile de paix 
Seigneur Jésus, tu nous dis:
« Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création… »
Ceci est un commandement que je reçois! 
Je décide de prendre part au témoignage de la Bonne Nouvelle du royaume qui doit être prêchée dans le monde entier, avant ton retour. 

Je témoigne désormais de l’amour de Dieu pour le monde, manifesté en son Fils Jésus-Christ:
Christ est mort pour les péchés du monde, selon les Écritures; 
il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures; 
il est vivant, assis à la droite de Dieu;
il revient bientôt chercher son église et juger le monde.

O Éternel, par ta grâce, assiste-moi à maintenir intact ma faim et ma soif de la Bonne Nouvelle de ton royaume, affermi-moi en sagesse et dans la connaissance de ta volonté.
Je compte sur le soutien de Jésus, la pierre  angulaire de l’Église, l’inébranlable rocher des âges et, je ne pourrai ni glisser, ni vaciller, ni tomber face à l’ennemi! 

4. Par-dessus tout je prends le bouclier de la Foi.
Par la foi, j’éteins tous les traits enflammés du malin. 
Je prie pour que par la vertu du Saint Esprit, je vive par la Foi et non par la vue, ainsi qu’il est écrit,  » le juste vivra par la Foi « . 
Jésus-Christ lui-même est l’auteur et l’accomplisseur de ma Foi. 
Par la grâce de Dieu, aucune flèche enflammée de l’ennemi ne m’atteindra.
L’ennemi n’atteindra pas non plus ceux qui sont dans ma demeure, ni ma famille, ni mon argent, ni mon travail, ni rien de ce qui est à moi…

Que ma foi soit pour toujours un bouclier pour me protéger de celui qui vient pour voler, et tuer, et détruire… 
Toi, mon Dieu, tu es fidèle dans tes promesses.

5. Je mets sur ma tête le casque du Salut
Merci mon Dieu de m’avoir délivré de la puissance des ténèbres pour me transporter dans le royaume de ton Fils bien aimé, en qui j’ai la rédemption par son sang, la rémission des péchés.

Seigneur Jésus, 
j’étais affligé et tu m’as consolé,  
j’avais le cœur brisé et tu m’as guéri, 
j’étais enchaîné et tu m’as rendu la liberté,
j’étais prisonnier et tu m’as délivré de mes geôliers qui étaient nombreux et plus forts que moi.
Tu as publié pour moi une année de grâce de l’Éternel, notre Dieu. 
Tu m’as donné un diadème, une huile de joie et un vêtement de louange ! 
Je suis à présent un térébinthe de la justice, une plantation de l’Éternel Dieu, pour servir à sa gloire ! Je suis un enfant de Dieu, héritier des promesses de Dieu,
Et j’ai reçu le Saint-Esprit, gage de mon héritage.
Je suis de la race des sacrificateurs royaux, 
J’ai pour seul modèle, maître et roi: Jésus, le Christ.

6. Enfin, je prends l’épée de l’Esprit qui est la Sainte Parole de Dieu
Éternel Dieu, ta Parole subsiste à toujours dans les cieux !
Elle est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier. 
Elle est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles;
elle juge les sentiments et les pensées du cœur et je l’aime.

Je te rends grâces o Dieu de ce qu’en recevant les paroles de la Sainte Bible, je les reçois, non comme la parole des hommes, mais comme la parole de Dieu, qui agit en nous qui croyons.
Car toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que je sois accompli et propre à toute bonne œuvre.

Je mets les paroles de l’Éternel dans ma bouche car elles sont pures, un argent éprouvé sur terre au creuset, et sept fois épuré.
Je parle les paroles de Dieu pour contrer les mensonges, les ruses, les méchancetés de mes ennemis et ils s’enfuient loin de moi.

Par la vertu du Saint-Esprit, je prierai en tout temps et avec persévérance par l’Esprit,
Et je prie aussi pour les tous saints, tous ceux qui de par le monde, évoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ, leur sauveur et le mien. 
afin qu’ils reçoivent la grâce et la paix de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ.

A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en moi, infiniment au-delà de tout ce que je peux demander ou penser, à Dieu soit la gloire, l’honneur et la puissance dans l’Église et au nom de Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! 

Amen!

Qu’est-ce que l’Armure de Dieu?

(Texte: Éphésiens 6 :10-18)

Dans son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul nous apprend que nous ne luttons pas contre la chair et le sang, c’est-à-dire que nos ennemis ne sont pas des êtres humains. Nos ennemis sont des catégories spirituelles – des êtres sans corps, identifiés comme : les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes. (Éphésiens 6:12)

Depuis le livre de la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, la Bible révèle deux royaumes en guerre l’un contre l’autre :
1. Le royaume de Dieu, dont le roi est Jésus-Christ ;
2. Le royaume des ténèbres, aussi identifié comme le royaume de Satan.

Or le Seigneur Jésus dit, « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi… » (Matthieu 12:30). C’est dire que nul ne peut être neutre dans cette guerre. Tout chrétien est donc un soldat de Jésus-Christ combattant contre ceux que la Bible qualifie d’ennemis du Seigneur (Actes 2:35; Matthieu 22:44; Psaume 110:1).

Identifier sa propre position dans cette guerre est un enjeu vital pour tout chrétien car, le prince des ennemis de Dieu est aussi l’ennemi farouche de nos âmes. Il est clairement identifié dans la Bible comme tel et désigné tour à tour comme Lucifer, Satan, Bélial, le diable, le menteur; le mauvais, l’usurpateur, l’imposteur, etc. Il est aussi décrit comme celui qui dévore, celui qui dérobe, celui égorge et détruit, l’accusateur de nos frères, le dieu de ce monde, le prince des ténèbres, le serpent ancien…

Certains chrétiens disent que nous ne devrions même pas parler du diable, qu’il vaudrait mieux l’ignorer. D’autres essaient de le minimiser, voire de nier son existence. C’est une grave erreur de ne pas prendre en compte la réalité de cette opposition redoutable car, la Bible dit que notre ennemi est à la tête d’une armée nombreuse, bien structurée et invisible à l’homme charnel qui, tous les jours, cause des pertes immenses à l’humanité. C’est notamment ce que révèle le Saint-Esprit par le texte de Paul qui nous concerne dans cet article, mais aussi ailleurs (1 Pierre 5:8; Job 1:7; Marc 4:15; 2 Corinthiens 2:11; 1 Jean 3:8-10; Apocalypse 12:9-10; Ésaïe 14:12-13…).

Pour être capable de combattre dans cette guerre, Paul nous invite à « souffrir avec lui [Jésus-Christ], comme de bons soldats» (2 Timothée 2:3-4), car tout soldat qui veut plaire à celui qui l’a enrôlé ne s’embarrasse pas des affaires de la vie. Les disciples de Jésus-Christ sont donc dans un combat sans merci contre des ennemis redoutables invisibles à l’œil nu. Dans cette guerre d’un autre genre, une guerre contre des esprits et non des corps physiques, les armes avec lesquelles nous combattons ne peuvent pas être charnelles. Les armes dont nous avons besoin sont les armes de l’Esprit, puissantes, par la vertu de Dieu pour renverser les forteresses (2 Corinthiens 10:3-5).

L’armure de Dieu décrite par Paul est composée des six éléments suivants (Éphésiens 6:10-18):

– la ceinture de la vérité ;
– le pectoral ou la cuirasse de la justice ;
– les souliers de l’évangile ;
– le bouclier de la foi ;
– le casque du salut ;
– l’épée de l’esprit.

Les pièces qui composent l’armure spirituelle de Dieu que nous allons décrire sont basées sur l’armure du soldat type de l’époque de l’apôtre Paul: le légionnaire romain.

1. La Ceinture de Vérité (Éphésiens 6:14)


La ceinture du légionnaire, (en latin cingulum) était l’équipement permettant de ceinturer sa tunique et de porter ses épées, aussi bien le glaive (gladius) que le poignard (pugio). Elle était souvent confectionné d’ornements.

Le Seigneur nous apprend par la bouche de Paul que la vérité ceint la taille et porte l’ épée si nécessaire au combat offensif. La vérité est aussi la ceinture qui maintient toutes les autres pièces de l’armure en place. Comprenons premièrement que Paul fait référence aux vérités contenues dans l’Écriture par opposition aux mensonges de Satan. L’Écriture nous dit que l’ennemi est un menteur et le père du mensonge (Jean 8:44).
Par ailleurs, Jésus a dit : « vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8:32).

Les grandes vérités de la Bible : l’amour de Dieu ; le salut par grâce au moyen de la foi en Jésus-Christ ; l’autorité du croyant sur le péché ; l’autorité du croyant sur la puissance de Satan ; la Seconde Venue de Jésus ; le pouvoir de vivre pour Jésus – ces vérités nous libèrent des mensonges dans lesquelles nous nous trouvions lorsque nous étions ignorants. Par exemple, lorsque l’ennemi voudrait nous faire croire que nous sommes pécheurs, perdus et sans espoir… La vérité nous rappelle que la loi de l’Esprit de vie en Jésus nous a libéré de la loi du péché et de la mort (Romains 8 22).

La deuxième façon dont la vérité nous sert de ceinture, tenant ensemble l’armure complète, est par notre engagement personnel envers la vérité. Ceci se manifeste par une vie droite, transparente et sans tromperie ni mensonge délibéré. L’intégrité et l’honnêteté sont des composantes essentielles à notre vie chrétienne. Les gens devraient savoir qu’ils peuvent compter sur nous, comme des personnes de vérité et de principe.

2. La Cuirasse de la Justice (Éphésiens 6:14)

La cuirasse ou le pectoral est le nom de la défense corporelle qui couvre le buste et protège les organes vitaux du soldat comme le cœur, les poumons, etc. La Bible dit: «Gardez votre cœur diligent, car les problèmes de la vie jaillissent de là » (Proverbes 4:23).


C’est ce que la justice de Christ fait pour nous. Elle garde notre cœur plus que toute autre chose, nous protégeant contre toutes les accusations de Satan. Notre justice n’est pas faite des bonnes actions que nous aurions faites. Aucun de nous n’est juste en lui-même, selon qu’il est écrit: «Il n’y a point de juste, pas même un seul» (Romains 3:10). Par la grâce de Dieu, « celui qui n’a point connu le péché [Jésus], a été fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu ». Nous nous revêtons donc de la justice de Jésus lorsque nous l’acceptons comme notre Seigneur et Sauveur personnel. C’est le don de Dieu afin que personne ne s’enfle d’orgueil (2 Corinthiens 5:21; Éphésiens 2: 8-9; Philippiens 3: 9).

3. Les Chaussures de l’évangile (Éphésiens 6:15)

En tant que soldats de Jésus-Christ, nous avons l’ordre de proclamer l’évangile de paix. Le Seigneur Jésus dit: « Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création… » (Marc 16:15, Matthieu 28:19). Aussi surnommée caligula, la chaussure du légionnaire était massive, constituée d’une semelle en cuir et de lamelles enveloppant complètement le pied. Ces chaussures avaient démontré leur excellence pour marcher sur tous les types de chemins, même des journées à la suite.

L’évangile est la paire de chaussures qui nous permet de marcher là où notre Seigneur veut nous conduire; Et jusqu’au bout du monde, si cela était nécessaire.
L’apôtre Jean dit: « Celui qui dit qu’il réside en lui [en Jésus] doit aussi marcher lui-même comme il [Jésus] a marché » (1 Jean 2:6). Jésus a dit: « Mes brebis entendent ma voix. . . et elles me suivent » (Jean 10:27).

Satan essaiera de placer des obstacles sur notre chemin, mais avec l’assistance du Seigneur Jésus, nous pouvons continuer d’avancer de succès en succès, à la suite de notre capitaine de combat, marchant dans l’obéissance, chaussés de l’Évangile de paix. En d’autres mots, parler de la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu nous chausse des chaussures dont nous avons besoin sur le champ de bataille où nous nous trouvons.

4. Le Bouclier de la foi (Éphésiens 6:16)

Alors que celui-ci n’est pas le premier élément dans sa liste, il est intéressant de noter que quand il cite le bouclier, Paul déclare : « prenez avant tout, le bouclier de la foi avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du méchant » (Éphésiens 6:16). Une autre traduction dit: « …prenez par-dessus tout… » (LSD), une autre « …prenez en toutes circonstances… » (Second 21), une autre encore « …prenez toujours… » (BFC). Dans tous les cas, le Saint Esprit met un accent particulier sur la foi.
Le Bouclier du soldat (scutum) est une protection qui mesurait environ 128 cm de haut pour 64 de large. Il comportait, dans sa partie intérieure, une barre en bois dur (spina) destinée à renforcer la résistance de la coque métallique centrale appelé umbo et qui permettait de détourner les traits frappant ce point, protégeant la main qui portait. Véritable objet d’art, le bouclier était parfois personnalisé au point de porter le nom du soldat et de son unité.


Un des vecteurs primaires des attaques de notre ennemi est la pensée. Par la pensée Satan peut, par exemple, instiller le doute quand à notre identité, susciter le doute quant à notre sécurité, tenter d’installer le doute s’agissant de la fidélité de Dieu. Il peut susciter la peur, ou tout autre sentiment pour nous détourner de la volonté de Dieu.

Face à toutes les attaques de l’ennemi, le chrétien utilise le bouclier de la foi pour arrêter le coup, selon qu’il est écrit : « le juste vivra par la foi » (Romains 1:17, Galates 3:11). Les soldats de Christ ne sont pas de ceux qui retournent en arrière pour aller se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour être sauvés (Hébreux 10:39). Par ailleurs, lorsque les tentations se font pressantes, la foi nous maintient fidèles et victorieux en Jésus. Nous sommes capables de résister à toutes les flèches enflammées du diable, car nous savons en qui nous avons cru (2 Timothée 3:12). Nous reconnaissons sa puissance et son autorité; nous connaissons son amour et sa fidélité.

Cette foi n’est pas le fruit de notre volonté. C’est un cadeau de Dieu. Il a donné à chacun de nous une mesure de foi (Romains 12:3). Lorsque nous marchons avec Dieu, au travers de nos combats nous apprenons à nous appuyer sur sa parole notamment par la méditation et la confession, notre foi grandit et se développe jusqu’à devenir un véritable bouclier qui nous protège. Cette protection par la foi, nous permet de mener une vie victorieuse en Christ.

C’est par exemple l’expérience de Paul lorsqu’il dit : « J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, mais Christ vit en moi ; et la vie que je vis maintenant dans la chair, je vis par la foi en le Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Galates 2:20). Plus tard, à la fin de sa vie de foi, Paul était capable de déclarer : « J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai gardé la foi » (2 Timothée 4:7). L’apôtre parle de la foi qu’il a exercé en la parole de Dieu sans prendre en compte les circonstances de la vie. Il a gardé en tout temps les yeux fixés sur Jésus et sur le travail fini de la croix. C’est cela notre bouclier. C’est elle qui nous permet de stopper toutes les attaques de l’ennemi, et de vivre sans jamais le craindre.

5. Le Casque du Salut (Éphésiens 6:17)

Équipement défensif, le casque (galea en latin) est un élément fondamental de la panoplie du militaire romain. Il sert a préserver la vie et la santé du militaire notamment en protégeant la tête – siège du système nerveux et de la pensée, mais aussi la nuque et le visage.


La certitude d’être sauvé est le casque qui protège notre tête. Or, nombre de chrétiens ne sont pas certains de leur propre salut.

Mais qu’est donc le salut? Concept ô combien central, le salut est l’œuvre de Dieu, préparée depuis avant la fondation du monde pour sauver l’homme de la destruction, qui est la conséquence du péché. Depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, la Bible est la révélation de celui par qui le salut est arrivé: Jésus, le Christ.

Annoncé dès le commencement, Jésus est l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde (Jean 1: 29, 36). Nous avons donc été rachetés de la mort, « par le sang précieux du Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tâche ». Il fut prédestiné avant la fondation du monde, manifesté [révélé] à la fin des temps, à cause de nous – les croyants (1 Pierre 1:19-20). L’« Agneau a été immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13:8). Quiconque sait qu’il/elle est sauvé(e) par la grâce de Dieu, au moyen de la foi, peut résister aux mensonges de l’ennemi. L’assurance du salut est le casque qui protège notre tête. Il maintient nos pensées en Jésus-Christ, nous donnant la paix nécessaire à la victoire finale sur nos ennemis.

6. L’Épée de l’esprit (Éphésiens 6:17)

L’épée de l’esprit est la seule arme offensive répertoriée dans l’armure de Dieu. Toutes les autres composantes en effet sont de nature défensive. C’est dire l’importance capitale de cet élément dans la panoplie qui est à disposition du soldat de Dieu. La parole de Dieu est le seul élément qui nous permet de passer à l’attaque et d’infliger ainsi des pertes à l’ennemi.

La Parole de Dieu – contenue dans la Bible – « est vivante, puissante et plus tranchante qu’une épée à deux tranchants » (Hébreux 4:12). Jésus a utilisé cette arme lorsque Satan l’a tenté dans le désert. A chacune des tentatives de Satan pour le conduire au péché, Jésus répondit : « Il est écrit… », avant de citer les Écritures.


Jésus-Christ, est la lumière du monde. Il est la parole de Dieu devenue chair. Celui qui le suit [qui la parle] ne marchera pas dans les ténèbres. Il aura la lumière de la vie, nécessaire pour voir son chemin (Jean 8:12). Jésus est le chemin pour aller au Père, la vérité qui permet d’identifier le mensonge et de lui résister, et la vie éternelle, c’est-à-dire la plénitude de Dieu (Jean 14 :6).

Il est donc très important d’étudier la Bible et de se familiariser avec la vérité. David a écrit : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin » (Psaume 119:105). Le Seigneur dit : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15:7). Jérémie écrit: « J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur; Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées! » (Jérémie 15:16). Devenons comme Jérémie et réjouissons-nous lorsque nous remplissons nos bouches des paroles de Dieu. Lorsque nous parlons les paroles de Dieu, son Puissant Nom est chanté en notre faveur or, ce nom est celui qui est au-dessus de tout nom. Au Nom de Jésus tout genou fléchi dans les cieux, sur la terre et sous la terre, car Dieu l’a souverainement élevé (Philippiens 2:9). Salomon de son coté dit: « Il m’instruisait alors, et il me disait: Que ton cœur retienne mes paroles…» (Proverbes 4:4). Nous savons par ailleurs, que Dieu envoya sa parole et les [nous] guérit [de la maladie, de la dépression, des angoisses, de la peur, du péché, etc.] (Psaume 107:20).

L’épée de l’esprit, la Parole de Dieu, est l’arme qui détruit notre ennemi et nous fait toujours triompher en Christ, répandant par nous en tout lieu l’odeur de la connaissance de Dieu! (2 Corinthiens 2:14).

Prier sans cesse (Éphésiens 6:18)

Bien que la prière ne soit pas l’une des pièces de l’armure de Dieu, elle est identifiée par Paul comme un complément indispensable de la panoplie du soldat de Dieu. En effet, il termine la liste en disant : « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance…» (Éphésiens 6:18).
La prière ou le temps de communion avec Dieu demeure un moyen privilégié de se soumettre à Dieu et de résister au Diable (Jacques 4 :7). Il ne parle pas d’une prière faite n’importe comment. Il répète ce qu’a dit le Seigneur Jésus à la femme samaritaine (Jean 4:23): le soldat de Dieu prie en esprit et en vérité [voir les articles consacrés à la prière].

Comment porter l’armure de Dieu?

Se parer de l’armure de Dieu est indispensable pour sortir victorieux de cette guerre à laquelle nous sommes parties prenantes. Peut-on espérer remporter la victoire si l’on n’est pas équipé pour la guerre?
D’aucuns diront, comment donc faire ? Portez l’armure de dieu n’est en réalité pas aussi difficile que l’on peut le penser. Toutes les pièces de l’armure se trouvent et dans la relation que nous développons et que nous maintenons avec Jésus-Christ. Paul l’a aussi dit ainsi: «…revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises» (Romains 13:14). Rechercher Dieu par la méditation de la Bible et par la prière permet de se fortifier dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante de s’équiper au fur et à mesure des armes indispensables pour la victoire (Éphésiens 6:10) – voir aussi la prière Revêtir l’Armure de Dieu – Prière.

Tu peux gagner la bataille des pensées!

« Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu. » (2 Corinthiens 4:3-4)

Le dieu de ce siècle dont parle ici Paul est bien Satan lui-même. Nous devons savoir qu’il y en a qui sont sous son pouvoir au point où ils deviennent ‘aveugles‘ aux choses de Dieu. Cette révélation est à prendre très au sérieux car, n’importe quelle personne, mêmes les personnes qui se pensent ‘religieuses‘ peuvent être victimes du dieu de ce siècle.

Afin que toute affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins, Dieu se répète pour attirer notre attention sur cette réalité. Voici plus de trois citations en rapport avec ce qui précède:

Éphésiens 4:18: « Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur. »

2 Corinthiens 3:14: « Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît. »

2 Corinthiens 4:6: « Car Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres, a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. »

1 Jean 2:11 « Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. »

Actes 26:18 « …afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés. »

La Bible est claire: il y en a donc qui demeurent dans les ténèbres, c’est-à-dire sous la puissance de Satan. Ceux-là ne reçoivent pas les choses de Dieu car, leur intelligence est voilée par l’ennemi. En revanche, ceux qui reçoivent la Lumière dans leur cœur – Jésus-Christ est Lumière, deviennent libre de la puissance de Satan, leur intelligence se renouvelle car, ils ont été transférés dans le royaume du fils de Dieu en qui ils ont la rédemption, la rémission des péchés.

Comment donc savoir si notre intelligence a été renouvelée? Si nous regardons à Jésus et non au monde, si nous croyons au travail fini de la croix plus que nous ne croyons en nos circonstances, nous devenons capables de nous réjouir dans le Seigneur Jésus en toutes circonstances. Nous recevons sa paix car nous savons qu’en toutes choses nous pouvons compter sur lui. Nous savons qu’en toute chose nous sommes vainqueurs en Jésus-Christ. Ainsi que le Seigneur l’ordonne par l’apôtre Paul: « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » (Philippiens 4:6-7)

Puisque nos pensées demeurent en Jésus-Christ, « …tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange » devient notre partage. Dès lors, nous pratiquons ce que vous avons appris, reçu et entendu du Seigneur Jésus et des apôtres. Et le Dieu de paix demeure avec nous (Philippiens 4:8-9).

Le champ de bataille ou l’ennemi vient nous confronter est dans nos pensées. La porte que le diable possède pour pénétrer dans une personne est d’abord: la pensée. S’il parvient à te persuader d’une pensée erronée, d’une pensée nauséabonde, d’une pensée mauvaise, il sait qu’il te tient.

Et, toutes les fois que tu ne reconnais pas ses tactiques et/ou que tu lui cèdes, même sans le savoir, tu lui donnes un peu plus de pouvoir sur toi. Or, nous n’ignorons pas les desseins de Satan. Il ne s’arrêtera pas là, il reviendra encore et toujours car, son objectif est de te contrôler complètement afin de te perdre.

Satan est une personne. Il est certes invisible, mais il est néanmoins une personne. Il n’est pas une idée ou un concept comme on peut entendre certains le dire. Qui plus est, il ne travaille pas seul. Il a une myriade d’agents tout aussi invisibles, qui lui sont fidèles et qui travaillent avec lui. Il est fait mention de lui dans la Bible, près d’une centaine de fois, sous différents noms : le diable, le tentateur, l’accusateur, le malin, l’adversaire, Satan… Le Seigneur Jésus a dit de lui: « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire… » (Jean 10:10). Pierre dit: « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. » (1 Pierre 5:8). Le prophète Zacharie décrit: « Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. » (Zacharie 3:1-4). Le Seigneur dit a Pierre: « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. » (Luc 22:31), etc.

Comme vous pouvez le voir, les descriptions bibliques de ce que fait Satan n’ont pas pour finalité le bien de l’homme. Bien au contraire: il vient dérober, égorger et détruire, il rode cherchant qui il dévorera; il se tient pour accuser; il réclame les gens pour les cribler comme le froment…

Notons par ailleurs que l’ennemi ne vient pas égarer sa proie en vue de l’égorger d’une manière grossière ou brutale. C’est toujours avec subtilité et finesse qu’il opère, par des suggestions, en profitant de l’ignorance ou encore de l’endurcissant des cœurs : « Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi; et ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, c’est à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous... » (2 Corinthiens 2:10-11). Ici, l’apôtre Paul nous révèle par exemple que celui qui ne pardonne pas à autrui donne l’avantage à Satan.

Nous lisons dans l’évangile de Jean que: « Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer » (Jean 13:2). Le diable a donc suggéré à Judas, le dessein ou l’objet de livrer Jésus. Nous savons qu’il l’a notamment fait en faisant miroiter a Judas le gain en argent qu’il tirerait de cette action. Or, au moment de la tentation elle-même, Judas avait la possibilité de résister à Satan, de refuser cette suggestion. Plutôt que de résister, Judas, attiré et amorcé par sa propre convoitise, a choisi de céder au tentateur. Il a perdu le combat qui se livrait dans ses pensées. Il a décidé de trahir Jésus.

Il faut donc noter que la tentation est toujours extérieure à nous. Elle vient frapper à la porte mais, à ce moment-là, elle n’est encore qu’une suggestion. Elle n’est pas encore un péché consommé. C’est l’individu qui décide de la laisser entrer en lui ou au contraire de lui résister.

Lorsque l’individu est séduit par la tentation, il l’accepte, elle entre en lui, puis devient péché. Le péché, une fois consommée, produit la mort. La tentation ne vient pas de Dieu, car Jésus est venu apporter la vie, non la mort. Ainsi que Jacques écrit: « Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise: C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne…  » (Jacques 1:13-15). Dans l’exemple qui nous concerne, « …Satan entra dans Judas, surnommé Iscariot, qui était du nombre des douze. » (Luc 22:3)

C’est ainsi que l’ennemi procède. Il suggère des choses et, si tu acceptes ses suggestions, il entre en toi et il peut aller jusqu’à prendre le contrôle. Il est dès lors le maître des lieux. En revanche, si tu lui résistes, il ne peut entrer en toi. C’est comme si tu lui claquais la porte au nez. Puisqu’il ne peut entrer, il doit partir: « …résistez au diable, et il fuira loin de vous. » (Jacques 4:7). De même il est écrit, « Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. » (Jacques 1:12)

Gloire soit rendu à Dieu car nous pouvons gagner la bataille contre l’ennemi. En Jésus-Christ, nous pouvons gagner cette bataille qui a lieu dans nos pensées. Nos pensées peuvent avoir plusieurs origines: Dieu, nous-mêmes, le diable. Selon la bible, les pensées peuvent être classées en deux catégories: premièrement celles qui donnent la vie, ensuite celles qui conduisent à la mort. Il appartient à chacun de choisir selon le libre arbitre que Dieu nous a donné: « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre, j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. » (Deutéronome 30:19)

Il est donc possible de choisir la vie. Pour cela, nous devons regarder à Jésus afin d’apprendre à sortir de nos propres pensées que le diable peut facilement manipuler voire contrôler. Ceci nécessite une lutte de tous les instants, une soumission de plus en plus complète à Jésus: « …vous n’avez pas encore lutté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. (Hébreux 12: 4). L’exemple parfait de celui qui a lutté jusqu’au sang, qui a triomphé du diable sans rien lâcher, c’est Jésus lui-même! Le Seigneur a même été tenté de refuser la croix, objet ultime de sa venue en chair. Mais après son agonie, il eut cette parfaite expression de soumission au Père: « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22:42)

Se soumettre à Dieu, à ses desseins, c’est l’arme ultime pour résister au diable. Cela a pour conséquence sa fuite loin de nous (Jacques 4:7). Tout cela devient possible lorsque nous prenons les pensées de Dieu qui sont bien au-dessus de nos pensées et que nous les pratiquons. Le moyen par lequel nous pouvons y parvenir est notre foi: « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.… » (Ésaïe 55:8-9). La Bible nous invite à offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. D’où ce commandement: « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence [de vos pensées], afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2)

Le diable peut continuer de te harceler encore quelque temps, de t’accuser, de t’assaillir de l’extérieur mais, tant qu’il est à l’extérieur, tu es en sécurité car cela signifie que la parole de Dieu a prévalu en toi, que tu connais la vérité et que tu es dans la liberté de Jésus. Le diable finit alors par s’éloigner de toi (Jacques 4:7)

Nous avons auprès du Père un grand souverain sacrificateur, Jésus, le Fils de Dieu. Il compatit à nos faiblesses car il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. C’est lui la source de notre victoire sur la tentation et sur le diable (Hébreux 4:14-15). Si nous demeurons fermes dans la foi en lui, il nous porte et nous fortifie… Par sa lumière nous voyons la lumière (Psaume 36:9).

De l’importance du renouvellement de l’intelligence

Dans le livre des Proverbes, il est écrit, « Car il est tel que sont les pensées dans son âme » (Proverbes 23:7). En d’autres termes, « il est ce qu’il pense« , ou « ce qu’il pense détermine ce qu’il est« . Si tes pensées sont positives et que ton espérance est en Dieu, si tu lui confies tes projets et tes combats, tu obtiens par la foi ce que ton coeur désire (Proverbes 16:3, Psaume 37:5). Si tes pensées sont saines et bienveillantes pour autrui, si tu aimes ton prochain, Dieu te bénit pour ton obéissance à son commandement (Lévitique 19:18; 1 Jean 3:14; 1 Jean 4.7).

Si au contraire tu te nourris de pensées ‘obscures‘, si tu es préoccupé par ton propre sort au lieu de te soumettre à Dieu pour sa gloire, l’ennemi peut entrer en toi et manifester ce que ton coeur craint (Job 3:25-26; Ézéchiel 11:8). Nous apprenons qu’à cause de ses mauvaises pensées, le diable avait inspiré au coeur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de livrer le maitre. Au moment propice, « …Satan entra dans JudasEt Judas alla s’entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer » (Luc 22:3-4). Et que dire de cette mise en garde de l’apôtre Pierre: « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme… » (1 Pierre 5:8-9)

Or, c’est en se soumettant à Dieu que tu résistes au diable : « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. » (Jacques 4:7).
Parlant des païens, ceux qui ne croient pas et ne se soumettent pas à Dieu, l’apôtre Paul dit : « … les païens… marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur coeur. » (Ephésiens 4:17-18), et l’apôtre de décrire ensuite leur manière de vivre, le résultat de leur état spirituel (voir aussi Romains 1:21).

En revanche, lorsque nous donnons sincèrement notre vie à Christ, il se produit deux choses essentielles par la vertu du Saint-Esprit:

1. Nous devenons une nouvelle création en Christ:  » Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu… » (2 Corinthiens 5:17). Le Seigneur te donne un coeur nouveau, et il met en toi un esprit nouveau; il ôte de ton corps le coeur de pierre, et il te donne un coeur de chair, dans lequel il peut écrire ses lois – la nouvelle façon de vivre (Ézéchiel 36:26; Jean 3:3).

2. le Saint-Esprit vient faire en nous une oeuvre de renouvellement de notre façon de vivre: « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14:26). Ceci est un processus qui demeure tant que tu te détournes de toi-même pour regarder résolument à Jésus-Christ, reconnaissant l’oeuvre finie de la croix et y persévérant par la foi. Nous apprenons à ne plus penser comme le monde, mais comme Dieu ; cela nous transforme et nous permet de découvrir la volonté de Dieu pour notre vie: « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2)

Cette nouvelle manière de penser et de faire a une incidence décisive sur ce que nous sommes, et sur notre comportement à venir – nous nous debarassons du viel homme pour devenir un homme nouveau ainsi qu’il est écrit : « …conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Ephésiens 4:21-24)

L’Agent du renouvellement de l’intelligence est bien le Saint-Esprit – pas nous-mêmes car nous en sommes bien incapables! C’est par l’exposition à la parole de Dieu que nous découvrons la vérité. Cette vérité nous éclaire : « Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier » (Psaume 119:105) et elle nous transforme : « … la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du coeur. » (Hébreux 4:12).

L’intelligence qui est renouvelée ici comprend l’ensemble des croyances et habitudes d’esprit, la manière de penser, qui à leur tour influencent la manière de voir les choses, d’agir, pour un résultat assurément différent. Un résultat fait de joie – la joie de Dieu: « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » (Jean 15,11), de paix – la paix de Dieu et de victoire en Christ: « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14:27). La paix de Dieu, fruit de l’Esprit (Galates 5:22), enlève tout stress, toute inquiétude car, Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Jésus (Esaïe 53:5):  » A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, Parce qu’il se confie en toi… » (Esaïe 26:3-4).

Puisque nous sommes ce que sont nos pensées. Laissons donc la parole de Dieu juger nos pensées, et que le Saint-Esprit puisse avoir tout accès pour renouveler notre intelligence ! Renouveler notre intelligence nous débarrasse du coeur de pierre pour nous rendre ‘transformable‘, ‘enseignable‘. Pour cela, nous devons entièrement ouvrir notre coeur au Seigneur Jésus. Sans notre soumission, le Saint-Esprit ne peut pas nous aider.